- Português (Portugal)
- English
- Español
- Português (Brasil)
Onde assistir Frontline
Subscription (sub)
Elenco e Créditos
- Oguri ShunHideharu YukiPapel Principal
- Matsuzaka ToriTatematsu NobutakaPapel Secundário
- Ikematsu SosukeSanada HarutoPapel Secundário
- Kubozuka YosukeSendou YukiyoshiPapel Secundário
- Mori NanaHatori HirokoPapel Secundário
- Sakurai YukiUeno MaiPapel Secundário
Resenhas
Alors là , elle ne s'amuse plus du tout !
Replonger dans la période du coronavirus, ça vous dit ?J’ai eu la même réaction que vous en lisant le pitch de Yokohama: Frontline. Mais une fois passée la remontée des mauvais souvenirs de l’époque (déjà cinq ans), je me suis demandé : qu’est-ce que je sais vraiment de l'histoire du Diamond Princess ?
Cette croisière destinée à une clientèle étrangère ultra riche, qui a viré au cauchemar, est un épisode que le Japon tente d’oublier, tant la gestion de la situation a été jugée inhumaine. Sans chercher à faire croire que la croisière s’est transformée en partie de plaisir, le film remet les choses en perspective et s’impose comme une pièce d’histoire qui ne cherche pas à la réécrire. Mais se taper deux heures anxiogènes vaut-il le prix de l’information ?
Deux avertissements posent clairement le cadre : le film se présente comme une docufiction dès le début du générique, et pour celui de fin, les producteurs s’excusent des libertés prises, notamment concernant le port du masque, afin de mettre en avant les acteurs et le drame humain. Les précautions sont évidentes, presque excessives, sans doute pour prévenir de nouvelles critiques et mets en lumière à quel point le sujet et délicat à aborder.
Car ce qui interroge le plus, et fait écho à d’autres catastrophes de l’histoire du pays, c’est bien l’opinion publique. On a du mal à s’en souvenir, surtout quand on entend parlé de l’hospitalité japonaise envers les étrangers, mais une véritable cabal s’est emparée de l’opinion lors de la mise à quai du bateau. Fallait-il débarquer les malades ? Les médecins pouvaient-ils rentrer chez eux ? Mais comme le dit un directeur d’hôpital acceptant de recevoir des patients : « Nous avons beaucoup à apprendre de vous ». Et nous avons donc beaucoup à apprendre de ce film.
Mais ce moment touchant reste une version Bisounours de l’histoire. En réalité, les refus des hôpitaux étaient légion, alors qu’aucun cas positif n’avait encore été détecté sur l’archipel. Et, portés par des médias en quête de sensationnalisme, ce sont les soignants eux-mêmes, ainsi que leurs familles, qui ont subi le rejet de la société tout entière. Le syndrome d’Hiroshima n’est jamais bien loin. Et au-delà des belles paroles de solidarité, qui se souvient encore des déplacés de Fukushima ?
Cela dit, tous ces faits sont relatés avec beaucoup de délicatesse et d'humilité. On suit le quotidien de la cellule de gestion des catastrophes, épaulée par un membre du ministère de la Santé résilient. Tout le monde apprend sur le tas, commet des erreurs, et la présence de Sakurai Yuki en reporter se découvrant peu à peu une conscience professionnelle, ainsi que Mori Nana, qui ne finit plus de me surprendre depuis Hirayasumi , donne un véritable intérêt au récit, au-delà du simple film catastrophe à visée informative.
On découvre certainement bien des choses sur la gestion du moment, notamment ce fameux transfert nocturne, à cinq heures de route du bateau. Mais l’essentiel du film réside dans la bienveillance qui s’en dégage. En cela, il se présente comme un hommage à tous ces soignants et à tous ceux qui étaient en première ligne en février 2020, alors que le monde oscillait entre indifférence et rejet.
Mais le monde a-t-il vraiment changé ?
Esta resenha foi útil para você?
Recomendações
There have been no recommendations submitted. Be the first and add one.
















