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The Rise of Phoenixes chinese drama review
Completed
The Rise of Phoenixes
0 people found this review helpful
by Thadheilly
11 days ago
70 of 70 episodes seen
Completed
Overall 10
Story 9.5
Acting/Cast 10.0
Music 9.0
Rewatch Value 9.0
Dans un paysage saturé de dramas historiques recyclés, où intrigue politique rime souvent avec romances fades et clichés de cour, The Rise of Phoenixes ne cherche pas à séduire. Il s’impose. Et il le fait avec une rigueur narrative et une élégance visuelle qui le placent à part. Ce n’est pas une série à consommer distraitement. C’est une œuvre exigeante, construite pour ceux qui acceptent d’être mis au défi, intellectuellement et émotionnellement.

Des personnages d’une rare complexité Le véritable cœur de la série n’est ni l’intrigue politique, ni la romance. C’est l’étude de deux personnages brillants, brisés, et irrémédiablement liés. Feng Zhiwei (Ni Ni) : Intelligente, mesurée, lucide — un personnage féminin qui n’a pas besoin d’être idéalisé pour captiver. Son parcours est une montée silencieuse, une prise de pouvoir méthodique, sans jamais sacrifier sa dignité. Ning Yi (Chen Kun) : Stratège redoutable, héritier blessé, prince imprévisible. Sa performance ne cherche pas à plaire, mais à dominer l’écran — et elle y parvient. Leur relation n’est pas une romance au sens traditionnel. C’est une lutte d’égal à égal, un respect mutuel qui évolue vers quelque chose de plus profond, de plus douloureux, de plus vrai.

Une lenteur assumée, jamais gratuite Beaucoup qualifieront cette série de "lente". Ils auront raison — mais ce serait une erreur de voir cela comme un défaut. Cette lenteur est une stratégie narrative. Elle donne du poids au silence, de l’importance aux regards, de la crédibilité aux choix politiques et émotionnels des personnages. Ici, la tension naît de la retenue, et l’émotion ne jaillit pas : elle s’accumule, jusqu’à l’inévitable rupture.

Une œuvre d’art visuelle et sonore Chaque plan est une peinture. Chaque costume, une déclaration. Chaque composition visuelle a un sens narratif. Rien n’est laissé au hasard, et surtout pas la beauté. Le travail de William Chang (direction artistique et costumes) mérite d’être salué. Cette série est esthétiquement l’une des plus abouties jamais produites en Chine. La musique, quant à elle, ne souligne jamais les émotions — elle les enveloppe, subtilement, comme un écho lointain.

Un final impitoyable, fidèle à sa logique Oui, la fin divise. Elle déstabilise parce qu’elle ne cherche pas à rassurer. Elle ne récompense pas l’attachement du spectateur avec un “happy end” facile. Elle le confronte aux conséquences, à la douleur, à la réalité du pouvoir. C’est une conclusion tragique — mais nécessaire. Et surtout, cohérente avec tout ce que la série a construit pendant plus de 70 épisodes.

Conclusion The Rise of Phoenixes n’est pas un divertissement léger. C’est une œuvre exigeante, ambitieuse et profondément maîtrisée. Elle ne plaira pas à tout le monde, et c’est précisément ce qui la rend si précieuse. Ce n’est pas un drame qui cherche à être aimé. C’est un drame qui cherche à être grand. Et il y parvient.

Revoir ? Absolument. Pas pour comprendre ce que j'ai manqué, mais pour admirer ce que la série n’a jamais raté.
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