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Pourquoi KinnPorsche m’a retourné le cœur (et le cerveau)
KinnPorsche, c’est pas une romance mignonne avec des fleurs et des regards timides. Non. C’est un plongeon dans un monde où l’amour est tordu, violent, parfois dérangeant, mais tellement intense que ça te marque au fer rouge.Les deux histoires d’amour principales m’ont scotchée, chacune à sa façon.
Kinn & Porsche : le feu qui brûle lentement
Dès la première rencontre, j’ai senti que ça allait pas être simple. Kinn tombe sous le charme de Porsche quand il le sauve dans l’arrière-bar. On pourrait croire que ça y est, romance express… sauf que non. Porsche ne veut rien avoir à faire avec les mafias, et surtout pas avec un type comme Kinn.
C’est ça que j’adore : l’attirance n’est pas mutuelle tout de suite. Ça se construit dans la méfiance, les piques, les regards qui durent un peu trop longtemps.
Mais il y a un passage qui m’a dégoûtée : le moment où Porsche est drogué et où Kinn en profite. Là, pour moi, c’était trop. Il aurait pu le protéger autrement, sans le posséder. C’est un point qui me reste en travers, et qui m’empêche de mettre leur couple sur un piédestal parfait.
Malgré ça, leur relation évolue. Pendant leur fuite, Kinn montre un visage que personne ne connaît, pas même ses frères : vulnérable, humain, presque tendre. Porsche le voit, et ça change tout.
Ils finissent par s’aimer, vraiment. Pas juste en tant que chef et garde du corps, mais en tant qu’hommes qui ont choisi de se faire confiance malgré tout ce qui pourrait les détruire. À la fin, leur lien est solide comme deux morceaux d’un puzzle enfin réunis. Ils sont eux, contre le reste du monde.
Vegas & Pete : le chat et la souris... avec des griffes
Alors là… c’est un autre niveau. C’est pas juste de la tension, c’est un jeu dangereux qui frôle la folie.
Tout commence quand Pete est envoyé suivre Vegas, et que Vegas le grille direct. Vegas joue, provoque, séduit, blesse. Il a aussi des vues sur Porsche, mais plus pour défier la famille principale que par amour. Derrière ses airs de manipulateur, il se prend des coups — réels et symboliques — de la part d’un père tyrannique qui lui en demande toujours plus.
Quand Pete tombe entre ses mains, ça devient violent, dérangeant. Pete est en colère de s’être fait avoir, Vegas est frustré et à bout. Pete assume qu’il aime la douleur — pas par masochisme gratuit, mais parce que c’est le seul moment où il se sent vivant après ce qu’il a vécu.
Vegas, lui, perd le contrôle. Ce n’est pas du jeu, ce n’est pas du SM — c’est de la torture pure. Et pourtant… Pete voit en lui ce que personne d’autre ne remarque. Il ne le justifie pas, il ne l’excuse pas, mais il l’accepte tel qu’il est.
La fin : brutale, sanglante, parfaite
On sent que la série ne nous prépare pas à un happy end à l’eau de rose. Les familles s’entretuent, le sang coule, tout est sur le point de s’effondrer.
Et pourtant… Porshe accepte ses sentiments pour Kinn et choisit de l’aider lui, pas la famille. Ce geste, c’est tout : un choix personnel, intime, au milieu du chaos.
Pete, de son côté, reste fidèle à sa manière : il quitte la famille pour protéger Vegas, pour ne pas avoir à le tuer.
Certains diront “syndrome de Stockholm” — sauf que non.
Pete sait ce qu’il a vécu. Il sait que c’est un traumatisme. Mais il ne le nie pas, il l’affronte.
Deux raisons qui font que ce n’est pas ça :
Il aime la douleur et il l’assume comme partie de lui.
Il transforme ce vécu en force, pour tenir tête à Vegas et prendre le dessus.
Et au final ? C’est Pete qui gagne. Pas par vengeance. Pas par domination. Mais parce qu’il a compris Vegas et qu’il a choisi ce qu’il voulait garder et ce qu’il voulait laisser derrière.
Pourquoi j’aime cette série
Parce qu’elle est complexe, imparfaite, parfois moralement dérangeante, mais profondément humaine.
Parce qu’elle ose montrer que l’amour n’efface pas la violence du monde où il naît, mais qu’il peut s’y frayer un chemin.
Parce qu’on est dans la mafia, pas chez les Bisounours.
Et parce qu’à la fin, entre le sang, les larmes et les balles, il reste quelque chose de plus fort que la peur : deux couples qui, chacun à leur manière, ont choisi de s’aimer envers et contre tout.
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