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Project Dreams: How to Build Mazinger Z's Hangar japanese drama review
Completed
Project Dreams: How to Build Mazinger Z's Hangar
0 people found this review helpful
by Kenseiden
Mar 30, 2025
Completed
Overall 8.0
Story 7.0
Acting/Cast 9.0
Music 8.5
Rewatch Value 7.5

Des gros camions qui font broom broom.

Une plongée nostalgique de plus avec ce film de 2020 relatant une histoire plus ou moins vraie de 2002, elle-même inspirée d’un anime de 1972. La génération Z risque d’être mise de côté, malgré la présence de Takasugi Mahiro, Kishii Yukino ou Machida Keita. Mais après tout, même Exile est aujourd’hui un groupe de "millénialistes" nostalgiques. Alors, la situation est-elle désespérée ? N’y a-t-il plus aucun producteur pour sauver le monde de la Natsukashii Fantasy ? Eh bien non, Professeur Yumi, l'entreprise de BTP MAEDA est là pour vous et va relever le défi.

Mazinger Vs....
Quasiment détestée (ou tout du moins ignorée) en France à cause de la surexposition de Koji Kabuto (Alcor), c’est bien l’œuvre originale Mazinger Z – cinq ans avant le spin-off Goldorak – qui est au cœur de ce film. N’y voyez pas une adaptation en live action (qui existe certainement), mais un hommage fulgurant aux animes de notre enfance. Si les contes européens, la mythologie grecque ou la littérature des XIXe et XXe siècles ont bercé l’imaginaire des enfants occidentaux devenus grands, il faut bien admettre que celui des "boomers" japonais a été nourri par des robots, des ki-Kaïju et le tout atomique. Et qui, hormis Astroboy, représente mieux les années post-Expo Universelle 70 que Mazinger Z ? Go Nagai est un génie qui a façonné la culture pop japonaise des années 70. Que l’on apprécie ou non les robots géants, tout Japonais connaît la série des Mazingers.

... MAEDA
Mais tout ce que je viens de raconter n’a en réalité aucune importance, car ce film est en vérité un Working Movie relatant le processus de conception d’un simple devis en bâtiment. Un concept totalement japonais, donc, qui, grâce à son écriture de shōnen, rend le visionnage étonnamment palpitant. Les courses effrénées et les retournements de situation lors de l’élaboration des plans, de la recherche des matériaux ou des discussions avec les experts vous feront vibrer autant que les protagonistes. L’humour est décalé, mais jamais excessif, car le réalisme reprend toujours le dessus. Le scénario joue habilement avec l’image ennuyeuse du BTP, brisant peu à peu les préjugés du spectateur. Avec son étiquette de Kaisha Movie, Maeda Kensetsu Fantaji Eigyoubu s’impose comme l’un des meilleurs représentants du genre.

La boue tout le monde s'en fout.
Le film énervera sans doute ceux qui sont lassés par cette culture d’entreprise, où la firme est défendue comme un pays sous les ordres d’un empereur-client que l’on ne voit jamais. Pour ma part, j’ai surtout été déçu par le manque de mise en avant des personnages. Sans réel rôle principal, chacun devient le héros de son épisode, mais la dynamique répétitive finit par lasser sur la longueur. Au vues des performances assez fades de Takasugi Mahiro et Kishii Yukino – que j’adore pourtant – on préférera celle de Kamiji Yusuke, qui, lui, ne se prend pas au sérieux. Tout comme Hanabusa Tsutomu, scénariste et réalisateur connu pour ses adaptations fidèles au manga, Kakegurui, Tokyo Revenger, mais totalement what the fuck pour un live action.

Prof Yumi vous remercie pour le devis.
Et non, le véritable héros de cette histoire n’est ni un acteur, ni même Mazinger Z, et encore moins Go Nagai (qui nous gratifie tout de même d’un gracieux caméo). L’héroïne – et elle ne s’en cache pas – c’est l’entreprise MAEDA. Fierté nationale, capable de construire des barrages, des autoroutes… et le hangar de Mazinger Z. Comment alors, lui reprocher cette mise en avant, réaliste, jusque dans les chantiers et entreprises filmés ? Elle ferait rêver n’importe quel petit garçon (et petite fille) et donnerait presque envie de suer à 50 mètres sous terre dans des galeries humides. Si vous avez encore des questions sur le devis, je me permets de remettre l'adresse du site de MAEDA (le vrai) déjà mentionné dans un commentaire et vous invite à lire les livres des projets du Maeda Kensetsu Fantaji Eigyoubu. Car oui, il en existe bien d'autres tout aussi loufoque. https://www.maeda.co.jp/fantasy/

Un hymne au BTP à projeter au collège, lors des ennuyantes heures avec le professeur principal. Histoire de raviver le nekketsu pour autre chose que le métier de ninjas, pirate ou footballeur.
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