T'as fini de faire le paon !
Les Mystery Dramas mettant en scène des avocats ou des procureurs en quête de rédemption sont aujourd’hui aussi nombreux que les influenceurs make-up. Difficile donc de s’émerveiller — ou tout simplement de ne pas être déçu — lorsqu’un nouveau chef-d'œuvre autoproclamé débarque sur nos écrans.
Les producteurs eux-mêmes semblent à court d’idées originales, rivalisant d’excentricités dans la photographie pour combler le vide scénaristique et la mise en scène : visions de paon dans des forêts luxuriantes, en total décalage avec l’intrigue principale, ou encore famille entière pendue dans leur salon. Rien, franchement, ne laissait présager un grand drama... sauf peut-être la présence de la star incontestée de sa génération : Hirose Suzu.
Mais comme j’ai tendance à toujours trop en attendre d’elle, ne risquais-je pas d’être déçu par cette fameuse danse du paon, très attendue et qui va tarder à venir ?
On l'a déjà trop vu, cette danse...
Quand on n’est pas habitué au genre, on peut vite crier au chef-d’œuvre en découvrant un Anata no Ban Desu : retournements de situation à la pelle, musiques envoûtantes, acteurs confirmés, révélations haletantes en toute fin d’épisode… et déception au début du suivant, car pétard mouillé. Mais les vieux briscards comme moi n’en peuvent plus de tous ces tics de production qui saturent désormais le genre.
Comme pour Shin Han-nin Flag, j’ai rapidement perdu le fil, et l’envie de continuer. Honnêtement, je pensais m'arrêter au 5e ou 6e épisode.
Beaucoup de choses n’allaient pas : une intrigue molle du genou, un mystère vite éventé autour de Komugi-chan, des morts “suspectes” montrant les pieds du vrai coupable inconnu avec voix trafiquées, pendant que la caméra insiste lourdement sur le visage des personnages en qui on était censé avoir confiance et qui ne seront au final pas les coupables. On connaît la recette. Et le plat semble à nouveau bien fade.
On espère alors un peu d’originalité du côté du couple Hirose Suzu / Matsuyama Kenichi, ou même un carré amoureux avec Morisaki Win et Isomura Hayato… mais point de romance ici. Rien pour raviver l’intérêt.
On a beau insister sur des scènes oniriques, des effets de flammes, ou encore sur le maquillage et les pulls flamboyants de Suzu-chan, rien ne semble rattraper la platitude du scénario.
Et ces flashbacks… 20 ans plus tôt, avec des personnages qui paraissent avoir 10 ans de plus que dans le présent ! À ce niveau, ce n’est plus du maquillage qu'il faut, seule l'IA peut aider au rajeunissement.
Et soudain… Il déploie sa roue
Alors que tout espoir paraissait perdu, les épisodes 7 et 8 changent la donne.
Les scénaristes se réveillent enfin : les révélations s’enchaînent avec un rythme nerveux, et on est balloté d’un rebondissement à l’autre sans pouvoir souffler. Ce qu’on attendait depuis le début est enfin là, sans qu’on nous balade, comme précédemment, trois heures d'affilés autour du même secret.
Alors certes, les ficelles sont grosses. Et oui, l’incompétence policière est une nouvelle fois mise en lumière (vivement une nouvelle saison de Chō no Rikigaku pour redorer le blason !). Mais les surprises sont bien là et cela fait tellement du bien après 5 ou 6 épisodes de tuto mode et make up de la part Suzu Chan. Et surtout, on se dit qu'on a enfin un véritable sujet de fond : les relations parent-enfant, traitée avec émotion et nuance, révélant peu à peu ce que le drama voulait réellement raconter. Le drama se transforme alors suite de scènetes relatant le poids de la filiation entre père, mère, fille, garçon..
Dommage que ce soit arrivé si tard, et de façon parfois maladroite — notamment à cause de certains acteurs, comme le père de Komugi ou le vendeur de Ramen, aux jeux et aux looks très... approximatifs.
L'attente valait-elle la danse ?
Finalement, il y a bien de quoi rattraper la série.
La prestation de Fujimoto Takahiro, qui rappelle d’ailleurs son rôle dans Chō no Rikigaku, est un vrai point fort. La musique entêtante, mais parfois agaçante, et surtout cet ending, signé Ado, digne des meilleurs endings de Nakajima Miyuki (la relève est assurée), donnent à la série un certain cachet.
Seule ombre persistante : Hirose Suzu, trop souvent fantomatique, qui ne s’effondre ou ne s’emporte vraiment qu’à la toute fin pour montrer son potentiel d'acting. Dommage, quand on connaît son talent.
Il aura donc fallu attendre un bon moment pour apercevoir la danse du paon, mais ça valait l'attente.
Les producteurs eux-mêmes semblent à court d’idées originales, rivalisant d’excentricités dans la photographie pour combler le vide scénaristique et la mise en scène : visions de paon dans des forêts luxuriantes, en total décalage avec l’intrigue principale, ou encore famille entière pendue dans leur salon. Rien, franchement, ne laissait présager un grand drama... sauf peut-être la présence de la star incontestée de sa génération : Hirose Suzu.
Mais comme j’ai tendance à toujours trop en attendre d’elle, ne risquais-je pas d’être déçu par cette fameuse danse du paon, très attendue et qui va tarder à venir ?
On l'a déjà trop vu, cette danse...
Quand on n’est pas habitué au genre, on peut vite crier au chef-d’œuvre en découvrant un Anata no Ban Desu : retournements de situation à la pelle, musiques envoûtantes, acteurs confirmés, révélations haletantes en toute fin d’épisode… et déception au début du suivant, car pétard mouillé. Mais les vieux briscards comme moi n’en peuvent plus de tous ces tics de production qui saturent désormais le genre.
Comme pour Shin Han-nin Flag, j’ai rapidement perdu le fil, et l’envie de continuer. Honnêtement, je pensais m'arrêter au 5e ou 6e épisode.
Beaucoup de choses n’allaient pas : une intrigue molle du genou, un mystère vite éventé autour de Komugi-chan, des morts “suspectes” montrant les pieds du vrai coupable inconnu avec voix trafiquées, pendant que la caméra insiste lourdement sur le visage des personnages en qui on était censé avoir confiance et qui ne seront au final pas les coupables. On connaît la recette. Et le plat semble à nouveau bien fade.
On espère alors un peu d’originalité du côté du couple Hirose Suzu / Matsuyama Kenichi, ou même un carré amoureux avec Morisaki Win et Isomura Hayato… mais point de romance ici. Rien pour raviver l’intérêt.
On a beau insister sur des scènes oniriques, des effets de flammes, ou encore sur le maquillage et les pulls flamboyants de Suzu-chan, rien ne semble rattraper la platitude du scénario.
Et ces flashbacks… 20 ans plus tôt, avec des personnages qui paraissent avoir 10 ans de plus que dans le présent ! À ce niveau, ce n’est plus du maquillage qu'il faut, seule l'IA peut aider au rajeunissement.
Et soudain… Il déploie sa roue
Alors que tout espoir paraissait perdu, les épisodes 7 et 8 changent la donne.
Les scénaristes se réveillent enfin : les révélations s’enchaînent avec un rythme nerveux, et on est balloté d’un rebondissement à l’autre sans pouvoir souffler. Ce qu’on attendait depuis le début est enfin là, sans qu’on nous balade, comme précédemment, trois heures d'affilés autour du même secret.
Alors certes, les ficelles sont grosses. Et oui, l’incompétence policière est une nouvelle fois mise en lumière (vivement une nouvelle saison de Chō no Rikigaku pour redorer le blason !). Mais les surprises sont bien là et cela fait tellement du bien après 5 ou 6 épisodes de tuto mode et make up de la part Suzu Chan. Et surtout, on se dit qu'on a enfin un véritable sujet de fond : les relations parent-enfant, traitée avec émotion et nuance, révélant peu à peu ce que le drama voulait réellement raconter. Le drama se transforme alors suite de scènetes relatant le poids de la filiation entre père, mère, fille, garçon..
Dommage que ce soit arrivé si tard, et de façon parfois maladroite — notamment à cause de certains acteurs, comme le père de Komugi ou le vendeur de Ramen, aux jeux et aux looks très... approximatifs.
L'attente valait-elle la danse ?
Finalement, il y a bien de quoi rattraper la série.
La prestation de Fujimoto Takahiro, qui rappelle d’ailleurs son rôle dans Chō no Rikigaku, est un vrai point fort. La musique entêtante, mais parfois agaçante, et surtout cet ending, signé Ado, digne des meilleurs endings de Nakajima Miyuki (la relève est assurée), donnent à la série un certain cachet.
Seule ombre persistante : Hirose Suzu, trop souvent fantomatique, qui ne s’effondre ou ne s’emporte vraiment qu’à la toute fin pour montrer son potentiel d'acting. Dommage, quand on connaît son talent.
Il aura donc fallu attendre un bon moment pour apercevoir la danse du paon, mais ça valait l'attente.
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