Miss Mario Area
Attendu de pied ferme par les fans de l’actrice Nagano Mei, surtout par ceux qui n’ont pas la chance de la voir aussi souvent au cinéma qu’au Japon, mais aussi par les fans du manga, cette adaptation en live action des Brigades Immunitaires m’a fait monter mon taux d'adrénaline depuis son annonce. Et voilà qu’elle débarque sur Netflix, pour le monde entier, avec en prime une version française. Nul doute que ce film va être commenté, parodié, analysé par autant de spécialistes que de haters dans les prochains jours. Malheureusement, la fièvre va vite retomber, car les maux persistants des adaptations live action de mangas sont encore loin d’être soignés avec cette production.
Confiant, après des adaptations plutôt réussies comme Kingdom ou Golden Kamui, on se dit que les mangas d’action, car Les Brigades Immunitaires en est un, n’ont plus rien à craindre de producteurs espérant plus de cash que de likes. Mais on oublie trop souvent que certaines productions ne sont imaginées et produites essentiellement que pour le marché japonais. Elles atterrissent sur les plateformes de streaming, parfois grâce au succès de l’Anime, mais souvent un peu par hasard, pour combler un catalogue qui peine à se renouveler. Ah, cela me rappelle l’époque des cassettes achetées au kilo par le Club Dorothée. Ce film, d’ailleurs, partage quelques similitudes avec un certain Ken mal programmé à l’époque. Soyons honnête, le succès des live actions japonais reste tout de même relatif, même en 2025, il faut bien le rappeler. Quel est le pourcentage d'adultes regardant à la fois Netflix et Crunchyroll ? De plus, les fans des plateformes sont généralement très durs avec les adaptations lives. Certains détestent même Tokyo Revengers, alors que, selon moi, le live action dépasse largement l’anime.
N’étant pas fan de Les Brigades Immunitaires, que je trouvais même un peu dérangeant (pour ne pas dire déviant) à cause de sa violence décomplexée (Atatatatata… !), vous n’aurez donc pas de live action bashing de ma part. Mais je vais quand même avoir un peu de mal… car j’étais confiant à l’idée de le présenter à des élèves de collège pour son côté pédagogique. Beaucoup moins maintenant, et voilà pourquoi :
L’acting nous replonge vingt ans en arrière, avec cette grandiloquence qu’on ne voit plus que dans les animes old school. Inutile de vous dire de fuir la VF, qui surjoue encore davantage la méchanceté, la naïveté ou la folie. Et de folie, il y en aura forcément, puisque, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les personnages sont des staphylocoques ou des globules blancs. Ils jouent donc leur rôle de nuisibles ou d’assassins dans le ballet bien orchestré du corps humain. Trop orchestré, me direz-vous. Car si la violence est atténuée par rapport au manga, elle est remplacée par des chorégraphies qui troubleront le spectateur non averti.
Les répliques sont sentai, le jeu est sentai, les costumes et effets spéciaux également, si bien que le quatrième mur est brisé à coups de clins d’œil à l’adulte, se moquant de costumes ou de situations ridicules. Le propos se noie alors dans une mise en scène façon village de parc d’attraction, qu’est ce corps humain. Et c’est normal : le film est clairement destiné aux enfants. Il pourrait d’ailleurs plaire aux petits Américains nourris aux Power Rangers. J’explique ainsi sa présence sur Netflix, nous n’avons pas d’autre explication comme disaient certains à leurs débuts.
Pour ma part, j’ai apprécié Nagano Mei en petit globule rouge tout mignon, et son Ritsu de Hanbun, Aoi qu’est Satoh Takeru. Que de souvenirs pour cet asadora ! C’est lui qui m’a donné envie de suivre la carrière de Mei-chan. On sent qu’elle prend plaisir à incarner ce personnage enfantin, tout comme de nombreux autres acteurs. L’école du théâtre Nô et du théâtre populaire transparaît dans le surjeu habituel du genre. Certaines scènes d’anthologie, dont on parlera longtemps dans les cours de récréation, font appel à l’humour scatologique si cher aux Japonais.
Pour le côté réaliste, car il y en a un peu, Abe Sadawo reprend son rôle habituel de papa veuf, qu’il habite toujours aussi bien. Looser à souhait, il incarne ici le côté « black » des Brigades Immunitaires, qu’on apprécie de voir résumé dans ce film de 2h. Mais sa première partie ressemble trop à une succession de sketchs. La seconde, en revanche, vous prendra peut-être aux tripes, après que vous vous soyez pris d’affection pour le couple formé par Ashida Mana et Kato Seishiro. Pour parfaire l'immunité, quelques guests sympathiques viendront briser la routine d’enchaînement de Sketchs et scènes intérieures/extérieures.
Mais soyons francs : quelle que soit la didactique, et même avec les dernières avancées médicales et FX mises en avant dans ce film, pour nous, Européens, rien ne remplacera "Il était une fois... la vie" dans notre cœur (et le reste de notre corps !). Chaque seconde nous fera dire : « C’était mieux fait ici. Plus mignon, plus chaleureux. » Car on a beau mettre les actrices les plus kawaii, des enfants trop choupinets dans le rôle des plaquettes, le trait d’un crayon reste irremplaçable pour faire passer un message pédagogique.
Confiant, après des adaptations plutôt réussies comme Kingdom ou Golden Kamui, on se dit que les mangas d’action, car Les Brigades Immunitaires en est un, n’ont plus rien à craindre de producteurs espérant plus de cash que de likes. Mais on oublie trop souvent que certaines productions ne sont imaginées et produites essentiellement que pour le marché japonais. Elles atterrissent sur les plateformes de streaming, parfois grâce au succès de l’Anime, mais souvent un peu par hasard, pour combler un catalogue qui peine à se renouveler. Ah, cela me rappelle l’époque des cassettes achetées au kilo par le Club Dorothée. Ce film, d’ailleurs, partage quelques similitudes avec un certain Ken mal programmé à l’époque. Soyons honnête, le succès des live actions japonais reste tout de même relatif, même en 2025, il faut bien le rappeler. Quel est le pourcentage d'adultes regardant à la fois Netflix et Crunchyroll ? De plus, les fans des plateformes sont généralement très durs avec les adaptations lives. Certains détestent même Tokyo Revengers, alors que, selon moi, le live action dépasse largement l’anime.
N’étant pas fan de Les Brigades Immunitaires, que je trouvais même un peu dérangeant (pour ne pas dire déviant) à cause de sa violence décomplexée (Atatatatata… !), vous n’aurez donc pas de live action bashing de ma part. Mais je vais quand même avoir un peu de mal… car j’étais confiant à l’idée de le présenter à des élèves de collège pour son côté pédagogique. Beaucoup moins maintenant, et voilà pourquoi :
L’acting nous replonge vingt ans en arrière, avec cette grandiloquence qu’on ne voit plus que dans les animes old school. Inutile de vous dire de fuir la VF, qui surjoue encore davantage la méchanceté, la naïveté ou la folie. Et de folie, il y en aura forcément, puisque, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les personnages sont des staphylocoques ou des globules blancs. Ils jouent donc leur rôle de nuisibles ou d’assassins dans le ballet bien orchestré du corps humain. Trop orchestré, me direz-vous. Car si la violence est atténuée par rapport au manga, elle est remplacée par des chorégraphies qui troubleront le spectateur non averti.
Les répliques sont sentai, le jeu est sentai, les costumes et effets spéciaux également, si bien que le quatrième mur est brisé à coups de clins d’œil à l’adulte, se moquant de costumes ou de situations ridicules. Le propos se noie alors dans une mise en scène façon village de parc d’attraction, qu’est ce corps humain. Et c’est normal : le film est clairement destiné aux enfants. Il pourrait d’ailleurs plaire aux petits Américains nourris aux Power Rangers. J’explique ainsi sa présence sur Netflix, nous n’avons pas d’autre explication comme disaient certains à leurs débuts.
Pour ma part, j’ai apprécié Nagano Mei en petit globule rouge tout mignon, et son Ritsu de Hanbun, Aoi qu’est Satoh Takeru. Que de souvenirs pour cet asadora ! C’est lui qui m’a donné envie de suivre la carrière de Mei-chan. On sent qu’elle prend plaisir à incarner ce personnage enfantin, tout comme de nombreux autres acteurs. L’école du théâtre Nô et du théâtre populaire transparaît dans le surjeu habituel du genre. Certaines scènes d’anthologie, dont on parlera longtemps dans les cours de récréation, font appel à l’humour scatologique si cher aux Japonais.
Pour le côté réaliste, car il y en a un peu, Abe Sadawo reprend son rôle habituel de papa veuf, qu’il habite toujours aussi bien. Looser à souhait, il incarne ici le côté « black » des Brigades Immunitaires, qu’on apprécie de voir résumé dans ce film de 2h. Mais sa première partie ressemble trop à une succession de sketchs. La seconde, en revanche, vous prendra peut-être aux tripes, après que vous vous soyez pris d’affection pour le couple formé par Ashida Mana et Kato Seishiro. Pour parfaire l'immunité, quelques guests sympathiques viendront briser la routine d’enchaînement de Sketchs et scènes intérieures/extérieures.
Mais soyons francs : quelle que soit la didactique, et même avec les dernières avancées médicales et FX mises en avant dans ce film, pour nous, Européens, rien ne remplacera "Il était une fois... la vie" dans notre cœur (et le reste de notre corps !). Chaque seconde nous fera dire : « C’était mieux fait ici. Plus mignon, plus chaleureux. » Car on a beau mettre les actrices les plus kawaii, des enfants trop choupinets dans le rôle des plaquettes, le trait d’un crayon reste irremplaçable pour faire passer un message pédagogique.
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