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  • Last Online: 10 hours ago
  • Gender: Male
  • Location: France
  • Contribution Points: 0 LV0
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  • Join Date: August 15, 2020
Escape japanese drama review
Completed
Escape
0 people found this review helpful
by Kenseiden
1 day ago
10 of 10 episodes seen
Completed
Overall 8.5
Story 8.0
Acting/Cast 9.0
Music 9.0
Rewatch Value 7.5

Impossible d'y échapper

Présentée comme la sensation J-Drama de l’automne, Escape avait tout pour faire un hit. Deux acteurs dans le vent, aussi jeunes que beaux, incarnés par Sakurada Hiyori et Sano Hayato. Une romance indémodable de la belle enlevée par la bête, qui finit par en tomber amoureuse. Des pouvoirs paranormaux, un mystère, et une production sans faille : moderne, léchée, accompagnée d’une bande-son aussi catchy que romantique.
Mais trop de générosité ne conduit-elle pas à l’indigestion ?

Si le premier épisode laisse présager le meilleur, avec une princesse plus proche de Fiona que de Sissi, on se rend vite compte que les épisodes défilent comme un énième resucé du Fugitif. Le kidnappeur a beau avoir commis un crime, l’enlèvement d’une riche héritière, il possède un cœur aussi profond que le vide de ses poches. Accompagné de sa victime, qui s’émancipe dès les premières minutes et finit plutôt par le diriger, il découvre qu’elle n’aspirait qu’à une chose : fuir son père et le monde bling-bling qu’elle déteste. Ces deux-là étaient faits pour s’entendre. Cassés par une vie faite de pertes tragiques, ils se montrent particulièrement sensibles aux personnes qu’ils croisent au fil de leur cavale.
On retrouve donc la mécanique habituelle : rester discret pour ne pas se faire attraper, tout en voulant aider, épisode après épisode, les personnes dans le besoin.

Mais le parallèle avec Le Fugitif s’arrête là, même si les Mustang que l’on croise un peu trop souvent dans une campagne évoquant l’Amérique des années 60 ne sont clairement pas là par hasard. La modernité des dialogues et des situations, influenceurs, presse intrusive, hacking, et surtout le pouvoir des couleurs, nous ramènent bien en 2025. L’écriture, combinée au jeu débordant d’humour de Sano Hayato, ne laisse aucun doute sur la jeunesse de l’équipe de scénaristes. Hayato est la véritable force de la série. Ses gaffes et sa gouaille yankee sont maîtrisées à la perfection, pour notre plus grand plaisir.

Sakurada Hiyori apporte quant à elle la dose d’émotion nécessaire pour contrebalancer un humour souvent potache. Les larmes coulent en cascade, sans jamais sonner faux. Nos deux Roméo et Juliette sont entourés d’une belle troupe de seconds rôles : Kitamura Kazuki, en père troublé, autant touchant qu'inquiétant. Son secret constitue l’un des grands enjeux de la série, mais son jeu peut fasciner autant qu'agacer. Même constat pour Shida Mirai, surprenante hackeuse dont la présence reste aussi mystérieuse que ses capacités informatiques. Ces intrigues parallèles relancent un trop grand classicisme de la romance à la "fuis-moi, je te suis".

Mais les moments passés devant Escape sont loin d’être perdus. Les acteurs sont beaux, l’intrigue prenante, et l’on peut presque faire son shopping en parallèle tant le style vestimentaire des héros respire l'ultrafashion. C’est d’ailleurs là que réside, pour ma part, le plus grand mystère de la série. Comment, en passant des nuits dehors, sans argent ni valise, parviennent-ils toujours à être aussi bien habillés et coiffés ? Pour une princesse, certes, mais notre mécanicien affiche lui aussi une chevelure brillante comme le soleil un épisode sur deux. Demanderait-il une coloration et une carte-cadeau Shein à ses hôtes en récompense de les avoir aidés ?

Qu’importe. Le thème central du mystère étant la couleur de l’âme, celles des personnages ne pouvaient être que chatoyantes. Le sens de la mise en scène, grande force des productions japonaises, associé à la bande-son, sans même parler de cet ending signé Leo Leiri en duo (évidemment), confirme une fois de plus son statut de princesse incontestée des tie-ups des romances modernes.
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