Sasaki Mamoru, a welfare caseworker, discovers that his colleague is taking advantage of his position to have physical relationship with a female welfare recipient. To verify the truth, he visits the woman's home and unexpectedly falls in love with her, which leads him to be involved in a conspiracy by the Yakuza. (Source: JFDB) ~~ Adapted from the novel "Warui Natsu" (悪い夏) by Somei Tamehito (染井為人). Edit Translation
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- Native Title: 悪い夏
- Also Known As: A Bad Summer
- Screenwriter: Mukai Kosuke
- Director: Jojo Hideo
- Genres: Thriller, Mystery, Drama
Where to Watch Warui Natsu
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Cast & Credits
- Kitamura TakumiSasaki MamoruMain Role
- Kawai YuumiHayashino AimiSupport Role
- Ito MarikaMiyata YukoSupport Role
- Maiguma KatsuyaTakano YojiSupport Role
- Yanai YumenaRikaSupport Role
- Takehara PistolYamada YoshioSupport Role
Reviews

La métamorphose des cigales
L'été de tous les records, en chaleur, a accouché également d'un film bien moite, dégoulinant de misère sociale et de violence gratuite. Il ne vous apportera aucune fraîcheur pour le corps, mais glacera les esprits par sa brutalité et son réalisme. Si la présence du troubadour de ces dames, Kitakura Takumi, peut poser quelques doutes sur la noirceur de cette œuvre, Kawaii Yuumi a déjà prouvé dans le récent Yakuza, par exemple, qu’elle pouvait porter très mal son nom en jouant parfaitement la vulgarité pour ne pas dire la salopette. Et surtout, Kubota Masataka n'en est plus à un rôle musclé près.C'est, en réalité, une performance de chacun à laquelle vous allez assister, pour un film qui se regarde d'une traite par une soirée de canicule. Yuumi-chan performe dans son rôle de pétasse, mais tellement attendrissante quand elle apprend à être mère. Masataka-kun, lui, est flippant à souhait en yakuza looser et Kinami Haruka poignante en mère courage, mais c'est Takumi-kun qui va vraiment vous impressionner dans son rôle. Certes, pas dans les premières minutes, où il joue à la perfection le fonctionnaire coincé et inutile, comme il pourrait être dépeint par un journaliste de C News. Engoncé dans son costume, il part sous une chaleur torride à la recherche de la moindre arnaque à la prestation sociale. Rentrant dans les appartements miséreux remplis de sacs-poubelle et sortant avec la conviction d'être un homme bien et utile à la société en octroyant un misérable renouvellement de droits.
Cependant, rien ne se passera comme dans un drama feel-good de l'été. Ce film est même peut-être l'antidote aux cascades de bons sentiments de ces séries trop nombreuses à cette période. Manipulation, abus, escroquerie… tout est crade, respire la sueur et bon nombre de personnages vont en faire les frais. Les personnalités changent radicalement à un moment ou à un autre, et nos convictions avec. Tout va dans la surenchère, avec des moments forts, voire choquants. Il vaut mieux être averti, vu les cascades de bons sentiments des premières minutes.
Mais la production a disséminé tant d’indices visuels et sonores dès le début, qu'on ne peut pas se plonger corps et âme dans Warui Natsu par hasard. Et pourtant, elle souffle le chaud et le froid, alternant tous les côtés positifs et négatifs de la nature humaine, parfois dans le même personnage. Deux pointures sont à la manœuvre là-derrière : Jojo Hideo à la réalisation, épaulé par Mukai Kosoku à l’écriture. Et ils arrivent à nous tenir en haleine jusqu'à la dernière seconde et l'ouverture de cette porte.
Clairement, ce film aurait dû faire la tournée des festivals et ... arriver chez nous en plein hiver trois ans après sa sortie japonaise, comme à la Belle Époque d'avant les plateformes (je plaisante, elle n'était pas si belle, pour la localisation !). Mais la guerre menée par Amazon et consorts pour avoir toujours plus d'exclusivités fait que les cinémas, de surcroît indés, disparaissent, et leur programmation déviante avec. Quel dommage, j’aurais tellement voulu le (re)voir en 2027 avec trois autres retraités de la fonction publique. Bien sûr, en les méprisant, car " je l'ai déjà vu, il y a longtemps" me dirai-je. Et en me disant qu'ils se sont fait arnaquer en payant 10 € leur place de ciné ( j'ai dit cinéma indé). Qui sait, ça arrivera peut-être : il y a toujours moyen de se faire du fric sur le dos des personnes fragiles dans le grand théâtre de la vie.
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