My Journey to Jiuchen...
My Journey to You est un drame à captivant, renforcé par un casting remarquable et une réalisation à couper le souffle. Avec pour toile de fond, le désir de liberté et l'accomplissement du devoir, il se dégage de ce wuxia une atmosphère sombre et élégante aux liens familiaux complexes et solides. Dès les premières minutes, j'ai été séduite par ses couleurs froides et sa brume rampante dans la vallée de Jiuchen. Le suspense et le mystère qui s'articulent autour de sa noirceur ravissante ont donné que plus de corps afin de s'y plonger complètement.
L'histoire suit la mission de Yun Weishan (Esther Yu), une espionne de l'organisation Wufeng. Cependant, un événement vient chambouler l'ordre actuel. Gong Ziyu (Zhang Ling He) se retrouve soudainement à la tête de la famille Gong en tant que Sword Wielder. La famille Gong vit en retraite dans la vallée de Jiuchen, un lieu étroitement surveillé. La famille se divise en quatre lignées : Shang (les armes), Zhi (le poison et les armes dissimulées), Jue (le monde extérieur) et Yu (la défense intérieure). Face aux désaccords des autres lignées, Gong Ziyu va devoir faire ses preuves pour espérer gagner le respect de ses frères en tant que Sword Wielder, et cela avant que la famille ne s'écroule.
Yun Weishan et Shangguan Qian (Lu Yu Xiao) ne sont pas des espionnes pour créer seulement un artifice, au contraire ! Elles sont un pan entier de l'intrigue qui prend son temps pour se mettre en place, se construire et se révéler. Yun Weishan lutte constamment, partagée entre sa mission et son affection grandissante pour Gong Ziyu. Cependant, elle est également en quête de sa liberté, ce que Wufeng lui promet, si elle parvient à réussir sa mission.
Les deux espionnes sont amenées à se rencontrer régulièrement, assurant ainsi de longs échanges qui se veulent courtois, mais qui sont jonchés de sous-entendus. Elles s'entraident, mais restent méfiantes l'une envers l'autre. Yun Weishan ne lui fait jamais pleinement confiance, et à raison. Rapidement, on s'aperçoit que Shangguan Qian n'a qu'un objectif, remplir sa mission quitte à laisser des corps derrière elle. La douceur dégagée par les deux personnages offre un contraste radical avec leurs motivations. Elles pourraient tout aussi bien porter le proverbe : « L'ennemi(e) de mon ennemi(e) est mon ami(e) » sans aucun problème.
Au-delà des espionnes, l'histoire se concentre essentiellement sur la famille Gong, composée de trois frères et une sœur, ainsi que les secrets qu'elle conservent précieusement. Tout d'abord, Gong Zi Yu, de la lignée Yu. Réputé pour être un homme à femmes et incapable de s'investir dans les affaires familiales, il est le mouton noir de la famille, l'homme inutile. Pourtant, c'est aussi celui qui se préoccupe le plus du bien-être humain avant le pouvoir. Le fait d'être désormais à la tête de la famille Gong va le pousser à grandir et gagner en maturité. Ensuite, Gong Shangjue (Cheng Lei), de la lignée Shang. C'est un homme vif, intelligent, calculateur et l'un des plus brillants combattants. Sa réputation dans le monde des arts martiaux n'est plus à faire. C'est aussi un personnage difficile à percer, car il est difficile de savoir ce qu'il pense vraiment, et c'est ce qui le rend si fascinant à mes yeux. Quant au dernier frère, Gong Yuanzhi (Tian Jia Rui), de la lignée Zhi. Le cadet expert dans l'utilisation de poisons et d'armes dissimulées. Il est le frère adoptif de Shangjue et son amour fraternel est une force particulièrement touchante. Impulsif et parfois cruel, s'il doute des autres, sa confiance envers Shangjue n'en est que plus forte. Enfin, Gong Zishang (Jin Jing), de la lignée Zi. L'unique sœur de la famille Gong qui nourrit une obsession un peu malsaine pour Jin Fan (Sun Chen Jun), le garde personnel de Gong Ziyu.
Les relations entre les frères sont rudes. Pour moi, la plus brillante de toute est celle de Gong Shangjue et Gong Yuanzhi. C'est un bel arc fraternel qui lève lentement le mystère sur leur passé. On y voit un amour franc et sincère où chacun est prêt à tout pour protéger l'autre. Ils prennent soin de l'un et l'autre, et atteignent tout leur potentiel dans un combat final épique et d'une émotion puissante. Outre la relation des frères, celle entre la sœur, Gong Zishang, et Maître Ha (Liang Xue Feng) mérite autant d'éloges. Leur relation est naturellement drôle, l'un désespéré devant cette femme obsédée à l'idée de conquérir le cœur de Jin Fan, et elle étant... juste elle !
L'arc romantique est plus utile qu'il y paraît, car il permet de faire progresser l'histoire intelligemment. Cependant, il ne devient jamais une thématique principale. Après tout, Yun Weishan et Shangguan Qian n'ont qu'un but, celui d'accomplir leur mission. Et c'est en ce point que le drama trouve un fort potentiel. Elles ne deviennent pas des femmes aveuglément amoureuses. Au contraire, elles savent que l'amour est une menace.
Yun Weishan et Gong Ziyu partagent une relation douce, presque naïve. Yun Weishan n'a besoin d'aucun effort pour séduire Gong Ziyu, parce qu'il tombe sous son charme dès les premières minutes. Néanmoins, c'est une jolie romance où les sentiments se renforcent au rythme des épisodes. De l'autre côté, la relation entre Shangguan Qian et Gong Shangjue est sombre et à la racine empoisonnée dès le départ, car basée sur le mensonge et la manipulation. Plusieurs fois, je me suis demandée s'ils partageaient plus que de la méfiance, si ce n'était qu'un jeu de facettes. Même son final me laisse perplexe, mais j'y reviens plus bas.
Si l'histoire est bien conçue, le rythme est lent (certaines scènes d'échanges durent (montre en main) quinze minutes). Or, il est agréable de voir le rythme s'accélérer dans les derniers épisodes, cela apporte un nouveau souffle qui fini par exploser en action et émotion. Les scènes de combats qui sont dynamiques et entraînantes, sans aucun doute parmi les meilleures que j'ai pu voir.
Le final est intéressant, même s'il amène aussi une pointe de contrariété. Je pense qu'il est difficile d'offrir une fin satisfaisante pour tout le monde. Ce n'est pas une fin poubelle ou fraîchement sortie d'un chapeau magique, elle reste cohérente. Cependant, certains choix me laisse dubitative, notamment quant à Shangguan Qian qui, pour moi, devait mourir. Je ne comprends pas le choix de Edward Guo, car cela change complètement la personnalité de Shangjue Gong. Pour moi, ça n'a aucun sens, d'autant plus que Shangguan Qian est une menteuse hors pair. Sur ce point que je ne suis pas vraiment satisfaite.
La mise en scène est impressionnante, mettant en lumière les décors, les costumes et les personnages. Edward Guo capture parfaitement les visages et les mouvements, notamment ceux de Cheng Lei et Tian Jia Rui. Edward Guo a capturé l'essence même de leur charisme au travers de sa caméra. Quant à l'OST, elle est entraînante et s'accord aux scènes à la perfection.
« La fleur de laurier est dangereuse, mais charmante. Elle représente l’envoûtement. Mais la signification de la fleur de laurier représente également la victoire. »
– Gong Shangjue
En bref, malgré un rythme lent (qui s'accélère dans les derniers épisodes) et un final qui fâcheux, My Journey to You est un wuxia fascinant grâce à son atmosphère sombre, sa photographie exceptionnelle, son intrigue et ses personnages captivants.
L'histoire suit la mission de Yun Weishan (Esther Yu), une espionne de l'organisation Wufeng. Cependant, un événement vient chambouler l'ordre actuel. Gong Ziyu (Zhang Ling He) se retrouve soudainement à la tête de la famille Gong en tant que Sword Wielder. La famille Gong vit en retraite dans la vallée de Jiuchen, un lieu étroitement surveillé. La famille se divise en quatre lignées : Shang (les armes), Zhi (le poison et les armes dissimulées), Jue (le monde extérieur) et Yu (la défense intérieure). Face aux désaccords des autres lignées, Gong Ziyu va devoir faire ses preuves pour espérer gagner le respect de ses frères en tant que Sword Wielder, et cela avant que la famille ne s'écroule.
Yun Weishan et Shangguan Qian (Lu Yu Xiao) ne sont pas des espionnes pour créer seulement un artifice, au contraire ! Elles sont un pan entier de l'intrigue qui prend son temps pour se mettre en place, se construire et se révéler. Yun Weishan lutte constamment, partagée entre sa mission et son affection grandissante pour Gong Ziyu. Cependant, elle est également en quête de sa liberté, ce que Wufeng lui promet, si elle parvient à réussir sa mission.
Les deux espionnes sont amenées à se rencontrer régulièrement, assurant ainsi de longs échanges qui se veulent courtois, mais qui sont jonchés de sous-entendus. Elles s'entraident, mais restent méfiantes l'une envers l'autre. Yun Weishan ne lui fait jamais pleinement confiance, et à raison. Rapidement, on s'aperçoit que Shangguan Qian n'a qu'un objectif, remplir sa mission quitte à laisser des corps derrière elle. La douceur dégagée par les deux personnages offre un contraste radical avec leurs motivations. Elles pourraient tout aussi bien porter le proverbe : « L'ennemi(e) de mon ennemi(e) est mon ami(e) » sans aucun problème.
Au-delà des espionnes, l'histoire se concentre essentiellement sur la famille Gong, composée de trois frères et une sœur, ainsi que les secrets qu'elle conservent précieusement. Tout d'abord, Gong Zi Yu, de la lignée Yu. Réputé pour être un homme à femmes et incapable de s'investir dans les affaires familiales, il est le mouton noir de la famille, l'homme inutile. Pourtant, c'est aussi celui qui se préoccupe le plus du bien-être humain avant le pouvoir. Le fait d'être désormais à la tête de la famille Gong va le pousser à grandir et gagner en maturité. Ensuite, Gong Shangjue (Cheng Lei), de la lignée Shang. C'est un homme vif, intelligent, calculateur et l'un des plus brillants combattants. Sa réputation dans le monde des arts martiaux n'est plus à faire. C'est aussi un personnage difficile à percer, car il est difficile de savoir ce qu'il pense vraiment, et c'est ce qui le rend si fascinant à mes yeux. Quant au dernier frère, Gong Yuanzhi (Tian Jia Rui), de la lignée Zhi. Le cadet expert dans l'utilisation de poisons et d'armes dissimulées. Il est le frère adoptif de Shangjue et son amour fraternel est une force particulièrement touchante. Impulsif et parfois cruel, s'il doute des autres, sa confiance envers Shangjue n'en est que plus forte. Enfin, Gong Zishang (Jin Jing), de la lignée Zi. L'unique sœur de la famille Gong qui nourrit une obsession un peu malsaine pour Jin Fan (Sun Chen Jun), le garde personnel de Gong Ziyu.
Les relations entre les frères sont rudes. Pour moi, la plus brillante de toute est celle de Gong Shangjue et Gong Yuanzhi. C'est un bel arc fraternel qui lève lentement le mystère sur leur passé. On y voit un amour franc et sincère où chacun est prêt à tout pour protéger l'autre. Ils prennent soin de l'un et l'autre, et atteignent tout leur potentiel dans un combat final épique et d'une émotion puissante. Outre la relation des frères, celle entre la sœur, Gong Zishang, et Maître Ha (Liang Xue Feng) mérite autant d'éloges. Leur relation est naturellement drôle, l'un désespéré devant cette femme obsédée à l'idée de conquérir le cœur de Jin Fan, et elle étant... juste elle !
L'arc romantique est plus utile qu'il y paraît, car il permet de faire progresser l'histoire intelligemment. Cependant, il ne devient jamais une thématique principale. Après tout, Yun Weishan et Shangguan Qian n'ont qu'un but, celui d'accomplir leur mission. Et c'est en ce point que le drama trouve un fort potentiel. Elles ne deviennent pas des femmes aveuglément amoureuses. Au contraire, elles savent que l'amour est une menace.
Yun Weishan et Gong Ziyu partagent une relation douce, presque naïve. Yun Weishan n'a besoin d'aucun effort pour séduire Gong Ziyu, parce qu'il tombe sous son charme dès les premières minutes. Néanmoins, c'est une jolie romance où les sentiments se renforcent au rythme des épisodes. De l'autre côté, la relation entre Shangguan Qian et Gong Shangjue est sombre et à la racine empoisonnée dès le départ, car basée sur le mensonge et la manipulation. Plusieurs fois, je me suis demandée s'ils partageaient plus que de la méfiance, si ce n'était qu'un jeu de facettes. Même son final me laisse perplexe, mais j'y reviens plus bas.
Si l'histoire est bien conçue, le rythme est lent (certaines scènes d'échanges durent (montre en main) quinze minutes). Or, il est agréable de voir le rythme s'accélérer dans les derniers épisodes, cela apporte un nouveau souffle qui fini par exploser en action et émotion. Les scènes de combats qui sont dynamiques et entraînantes, sans aucun doute parmi les meilleures que j'ai pu voir.
Le final est intéressant, même s'il amène aussi une pointe de contrariété. Je pense qu'il est difficile d'offrir une fin satisfaisante pour tout le monde. Ce n'est pas une fin poubelle ou fraîchement sortie d'un chapeau magique, elle reste cohérente. Cependant, certains choix me laisse dubitative, notamment quant à Shangguan Qian qui, pour moi, devait mourir. Je ne comprends pas le choix de Edward Guo, car cela change complètement la personnalité de Shangjue Gong. Pour moi, ça n'a aucun sens, d'autant plus que Shangguan Qian est une menteuse hors pair. Sur ce point que je ne suis pas vraiment satisfaite.
La mise en scène est impressionnante, mettant en lumière les décors, les costumes et les personnages. Edward Guo capture parfaitement les visages et les mouvements, notamment ceux de Cheng Lei et Tian Jia Rui. Edward Guo a capturé l'essence même de leur charisme au travers de sa caméra. Quant à l'OST, elle est entraînante et s'accord aux scènes à la perfection.
« La fleur de laurier est dangereuse, mais charmante. Elle représente l’envoûtement. Mais la signification de la fleur de laurier représente également la victoire. »
– Gong Shangjue
En bref, malgré un rythme lent (qui s'accélère dans les derniers épisodes) et un final qui fâcheux, My Journey to You est un wuxia fascinant grâce à son atmosphère sombre, sa photographie exceptionnelle, son intrigue et ses personnages captivants.
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