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Brume fascinante en 4 temps...
Au-delà de ses imperfections, 4 Minutes est un drame fascinant avec ses réalités alternatives ambiguës. Porté par un excellent casting et une photographie ravissante, la brume énigmatique qui l'entoure m'a captivé jusqu'à sa conclusion. Étonnamment, j'étais dans le brouillard la plupart du temps, mais il y avait une fascination qui se dégageait de là. J'étais hantée par l'histoire…« Le cerveau est un organe qui nécessite un flux constant d’oxygène. 4 minutes… C’est la durée pendant laquelle le cerveau peut survivre sans oxygène. Qu’arrive-t-il à notre conscience pendant ce temps ? »
– Lukwa Arinya
Et si vous aviez la possibilité de revenir 4 minutes en arrière ? Que se passe-t-il lorsque deux réalités se confrontent ? Quels impacts ont-elles l'une sur l'autre ? Les histoires de voyages temporels (ou de réalités alternatives) sont fascinantes, bien qu'elles peuvent vite devenir un labyrinthe tortueux. Après visionnage du dernier épisode, j'ai eu besoin d'un certain temps pour remettre mes idées en ordre. 4 Minutes est une histoire cohérente, mais elle m'a souvent donné l'impression de nager en plein brouillard. Un choix volontaire, mais risqué. En effet, qui n'a jamais abandonné un drame dont il ne saisissait pas les grandes lignes après quelques épisodes ? Pourtant, je lui excuse volontiers ses imperfections.
Les personnages sont une force que l'histoire sait mettre en avant. Ils sont imparfaits et réalistes, sans être toxiques. Naturellement, je me suis attachée aux uns, j'en ai désespérément aimé d'autres, tandis que j'ai méprisé le reste. L'équilibre entre chacun était bon, tandis que les relations se mêlaient et se démêlaient sans cesse.
Tout d'abord, Great (Bible Wichapas Sumettikul) et Tyme (Jes Jespipat Tilapornputt) qui peuvent être considéré comme le couple principal. Ensuite, Korn (Bas Asavapatr Ponpiboon), Tonkla (Fuaiz Thanawat Shinawatra) et Win (JJay Patiphan Fueangfunuwat) qui semblent secondaire sur le papier, mais qui ont tout autant d'importance. Mon coeur s'est fait malmener par la relation de Korn et Tonkla, mais je n'en avais jamais assez ! Les relations apportent des dynamiques différentes et servent l'intrigue, sans jamais s'éloigner de cette brume obscure.
L'intrigue est brumeuse dès le départ, et rare sont les fois où il est possible de voir plus loin que sa main tendue. En partant de ce postulat, les hypothèses et théories sont nombreuses, et seuls les épisodes pourront les consolider ou les détruire. Personnellement, j'ai l'impression que l'histoire nous laisser la liberté d'interpréter son déroulement et ses finalités. C'est une narration risquée, mais payante. C'est pourquoi, je pense que le chiffre 4 est tiré des quatre nobles vérités de l'enseignement bouddhiste : Dukkha (insatisfaction (souffrance)), Tanha (soif, aviditén désir (cause)), Nirodha (extinction) et Magga (cessation de la souffrance (délivrance)). C'est un cycle qui se répète sans cesse, tandis que les personnages attendent de trouver l'ultime vérité.
Cependant, et bien que j'ai sincèrement aimé ce drama, le réel défaut de 4 Minutes est d'avoir été trop confus dans sa temporalité. Et en même temps, ce détail parvient à être un fil conducteur passionnant qui m'a tenu en haleine tout au long des huit semaines de diffusion. J'ai apprécié le fait que l'histoire ne me prenne pas par la main pour m'expliquer chaque détail. Elle m'a laissé libre dans mon imagination (parfois un peu trop). Cela dit, un nouveau visionnage dans quelques mois pourra sûrement répondre à certaines de mes questions encore en suspens. Be On Cloud continu de créer des œuvres matures aux idées nouvelles. Sont-elles parfaites ? Non. Cela dit, elles abandonnent (enfin) l'adolescent en short bleu marine et chemise rose pastel.
S'il n'est pas au goût de tous, et malgré ses imperfections, 4 Minutes n'est pas un BL habituel. Fort de son excellent casting, de sa belle photographie et de son ambiance mystérieuse, il est sans aucun doute l'un des meilleurs drames de 2024.
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Dystopie entraînante sur fond de comédie et thriller...
En février 1974, une épidémie a affecté la population mondiale impactant notamment la population masculine. Malgré plusieurs recherches, la cause reste inconnue à ce jour. Par conséquent, et parce que les hommes sont devenus rares, le gouvernement a décidé de les protéger en les rassemblant dans un même endroit, la Ferme. Après quatre ans sans naissance masculine enregistrée, l’émission télévisée « Ready, Set, Love » revient pour sa septième saison. Organisée par le gouvernement, elle permet à des femmes de gagner l’affection de certains hommes afin de se marier et de fonder une famille.Personnellement, je me suis lancée dans l’aventure sans rien connaître à l’exception du résumé de Netflix et l’affiche promotionnelle. Le premier épisode est aussi absurde qu’excentrique. Cela dit, peut-on vraiment attendre autre chose d’une dystopie thaïlandaise noyée dans un amas de couleurs vives ? L’excentricité de la série m’a à la fois rappelé Hunger Games et Squid Game par les décors, les tenues ainsi que l’ambiance loufoque. Mais derrière ces débuts vivement éclatants se cache une réalité bien plus sombre.
La série exploite diverses thématiques et remet en cause la liberté de chacun à plusieurs reprises. Sans avoir besoin de se torturer les méninges, Ready Set Love ne tente pas de brouiller les pistes ou de livrer de faux indices aux spectateurs. On découvre en même temps que les personnages la vérité au-delà des murs de la Ferme. Ainsi, le jeu devient aussi palpitant que l’aspect thriller qui nous pousse vers la quête de vérité.
Au cœur du jeu, on retrouve tout d’abord les prétendants : le beau et populaire Son (Blue Pongtiwat Tangwancharoen). Le sérieux et amical Almond (Man Trisanu Soranun). Le gars torse nu parce que c’est Max (P-U Phuriphat Jiramethapon), après tout. Le discret et mignon Jin (Ohmi Ryota) qui sera le personnage le moins exploité. Et enfin, l’incertain et adorable Paper (New Chayapak Tunprayoon). Ensuite, les candidates où seules trois reviennent régulièrement. Tout d’abord, la tirée au sort Day (Belle Kemisara Paladesh). La fille d’une famille bien placée Chanel (Lilly Nichapalak Thongkham). Pour finir, la meilleure amie de Chanel, Bovy (Kiw Anongnart Yusananda).
Les personnages sont parfois ridicules et stéréotypés, mais on s’attache sincèrement à eux. Chaque participants a ses points forts et ses points faibles. Les rivalités entre les personnages sont là, mais avec une jolie nuance. Aucun n’est un manipulateur alimenté par la haine ou un personnage stupidement gentil. Chaque personnage suit son bout de chemin avec ses idées, ses envies et ses rêves. C’était agréable de passer entre les mailles des drames inutiles et les longues scènes de larmes. L’histoire s’est axée sur l’intrigue principale avec quelques touches d’humour et de thriller. C’était parfaitement dosé pour donner envie de poursuivre et avoir le fin mot de l’histoire.
Cependant, c’est un drama thaï. Naturellement, c’est cliché et prévisible. Or, les choses fonctionnent jusqu’au bout. Les épisodes sont longs (une moyenne d’une heure et plus), il se passe quasiment quelque chose dans chaque scène. Une épreuve, une découverte de la vérité ou une manipulation révélée, un rapprochement entre un prétendant et une candidate… Ready Set Love place au bons endroits les temps morts et les scènes de transitions. Comme à son habitude, Netflix laisse une porte ouverte à une potentielle suite avec une scène pré-générique intéressante. Cela dit, c’est une série parfaitement indépendante qui peut très bien se satisfaire de sa saison unique. Tout dépendra des choix scénaristiques si suite il y a.
En bref, derrière son générique peu flatteur, Ready Set Love s’amuse des apparences en offrant bien plus que le drama laisse prétendre. La comédie, les quelques arômes amoureux et le thriller se sont parfaitement intégrés à cette dystopie originale et entraînante.
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Comédie vampirique légère avec un Ok Taek Yeon à croquer...
Nous avons eu droit à des vampires qui brillent au soleil comme des perches arc-en-ciel ou des boules disco. Depuis ce jour, nous sommes vacciné contre les vampires absurdes dans les fictions. Ok Taek Yeon, Ko Kyu Pil et Yoon Byung Hee mêlent humour et émotion dans des performances solides et entraînantes. Un trio de vampires auquel on s’attache sans difficulté. Si des libertés quant à la nature d’un vampire ont été prises, Heartbeat parvient à rendre l’ensemble à la fois farfelue et amusant.Ok Taek Yeon incarne un vampire de plus de 400 ans. Après presque 100 ans de sommeil, son souhait de devenir enfin un humain s’interrompt brusquement. Ok Taek Yeon dépeint un vampire affectueux et touchant. D’ailleurs, il apparaît bien plus humain comme vampire que les humains eux-mêmes.
Le personnage de Won Ji An aurait mérité un peu plus d’émotions. Si elle apparaît froide et blasée, elle ne laisse que peu de place à l’expression de ses sentiments. Que ce soit lors de la découverte du cercueil, quand elle apprend la véritable nature de Sun Woo Yeol ou encore lorsqu’elle en tombe amoureuse. On peut également mentionner un léger surjeu quant à ses cris grinçants et infondés. Du côté de Park Kang Hyun, bien que ce soit son premier rôle, il le tient jusqu’au bout avec son charmant sourire. Yoon So Hee était délicieusement détestable. Quant à Baek Seo Hoo, le costume du méchant lui convenait parfaitement.
À la fois drôle et fantastique, la romance est secondaire. Cependant, elle se révèle mise en valeur sur ses derniers épisodes. Cela dit, le scénario peut parfois donner l’impression de traîner et tourner en rond. Bien que le final divise, il reste cohérent et ne sort pas de nulle part une carte bonus. Au contraire ! Un final honnête qui s’assume.
En bref, s’il n’est pas exempt de défauts et qu’il n’est pas un incontournable de cette année, Heartbeat reste un drama sympathique et mignon grâce à son ambiance légère et son trio de vampires.
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La pression monte dans cet hybride anxiogène...
The Days est un hybride jonglant entre le drame et le documentaire. Relatant l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi survenu le 11 mars 2011 au Japon, il livre avec précision les événements et le combat d’hommes et de femmes pour sauver une nation entière.Si vous êtes en quête d'un scénario catastrophe et dynamique avec une narration mettant en avant des personnages développés, The Days n'est pas pour vous. On s'éloigne complètement des productions du genre pour s'approcher de la réalité. C'est un drame de six épisodes qui tire également quelques inspirations des documentaires, le tout basé sur le livre/témoignage de Masao Yoshida, le directeur de la centrale au moment de l'accident. Un témoignage précieux qui nous ait relaté avec ses mots. Et Mr. Masao avait des mots puissants, forts et beaux.
L’atmosphère pesante nous immerge et nous donne la sensation de ne plus avoir de souffle. Côté narration, sa lenteur est volontaire et permet d'apporter une force terrible. Or, ce n'est pas entièrement maîtrisée, car de temps à autre, c'est un chouïa trop long. Sans donner l'impression de voir un documentaire, le drama arrive à nous informer de chaque minute après que le tsunami ait frappé la centrale. Le petit plus, la narration est parfois ponctuée de certaines interventions de Masao Yoshida qui apporte que plus de concret et de réalité. Et c'est le point le plus important. C'est réel !
L’ambiance sonore renforce le sentiment d’étouffement et de terreur au fil des minutes. The Days arrive à tirer des larmes de frustration et de colère avec une émotion unique. La tension crépite sans cesse dans l'attente d'une nouvelle secousse, d'un nouveau tsunami ou pire, une explosion des réacteurs. Il fait remonter des souvenirs. Je me revois devant la télé à suivre l'avancement de la situation me demandant comment il était possible de faire face à une telle catastrophe qu'on pensait ne plus voir. Bien que je n'ai pas connu celle de Tchernobyl, les séquelles sont encore palpables aujourd'hui.
Les acteurs sont tous bons. Je ne vais pas m'y attarder, mais chacun représente un ensemble de personnes qui étaient là. Ces personnes qui ont lutté de toutes leurs forces pour empêcher le pire. Des hommes et des femmes qui ont sacrifiés leur vie pour préserver celles des autres.
Quoiqu'il en soit, si vous attendez de The Days un scénario catastrophe ce n'est pas le cas. En revanche, si vous êtes curieux de découvrir les faits, n'hésitez pas.
Une tension poignante pour une réalité terrifiante.
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Idol Romance et ses vieux (et récurrents) travers...
Après la scène d'introduction, je me suis emballée. J'ai alors pensé que ce BL serait ma réconciliation finale avec Idol Romance. Quelle idée ! En réalité, la scène d'introduction est la seule scène qui en vaille la peine...Idol Romance possède de bonnes idées, mais une fois en production, ça ne suit pas. Les scénarios mal adaptés, inexistants ou incohérents, la multitude d'intrigues secondaires qui ralentissent l'histoire, le mauvais développement ou encore des personnages médiocres. Pourtant, j'avais de bons espoirs après Kissable Lips, mais non, ils se sont plantés.
À aucun moment l'histoire n'a fait s'emballer mon cœur. Pire encore, il n'a rien provoqué. Émotionnellement, Happy Ending Romance est une coquille vide. Elle sonne creux avec des émotions inexistantes et des personnages ratés. Les choses arrivent parce qu'elles doivent arriver, point. Les scènes se suivent, suivant un enchaînement de causes et de conséquences. Ni plus, ni moins. Naturellement, ça impacte les personnages qui n'ont aucune substance. Derrière le mignon visage de Leo, on reste sur un personnage détaché et fade. Karam était celui avec le plus de possibilités, mais rien n'a été fait. Quant à Joong Woo, il ressemblait plus à chiot qu'un autre chose. Il n'y avait aucune connexion entre les personnages, aucun lien. Quant à la romance, elle n'existe tout simplement pas.
En bref, il n'y a d'Happy que la scène d'introduction, d'Ending que le générique et de Romance que le titre. Il me faudra encore patienter pour ma réconciliation avec Idol Romance.
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Coup de cœur !
Je ne souhaite pas m'étaler des heures parce que les critiques précédentes sont toutes si bonnes que la mienne ne ferait que pâle figure en comparaison. Cependant, je ne pouvais pas ignorer la page de Under the Skin, car il est mon premier coup de cœur de l'année.Je vais essayer de ne pas trop en dire. En réalité, j'ai déjà passé pas mal de temps sur la critique publiée sur mon site pour ne pas trop en dire. Et comme je n'aime pas faire de stupide copié/collé. Bref ! Sachez juste que cette review n'est pas à la hauteur de Under the Skin qui mérite mieux.
Le scénario était stupéfiant. On part d'un fil rouge qui va s'étirer tout du long, mais on va lui apporter de nombreux connecteurs afin de ne pas tomber dans une ambiance terne et monotone. Certains pourront avoir le sentiment qu'il manque quelque chose. Mais cela dépendra de ce que vous attendez réellement de ce drame. Une histoire pleine de suspense avec de multiples sous-intrigue et un aspect tranche de vie ou une façon différente d'aborder les crimes en se concentrant sur les enquêtes. Les cas sont traités d'une façon unique et fascinante - je suis fascinée en tout cas. De simples cas, on construit toute une intrigue autour et chacun étant en lien avec le travail de Shen Yi, le dessin. C'était incroyable d'ailleurs de voir les portraits s'esquisser pour prendre vie par la suite. Et les personnages ne sont pas en reste.
Le casting était parfait ! Tan Jian Ci était spectaculaire dans le rôle de Shen Yi. Il est l'image même de Under the Skin avec sa palette d'expressions maîtrisée et la façon dont il a abordé son personnage au fil des épisodes.
Jin Shi Jia incarne bien le flic un peu brut en surface, mais au cœur tendre et au bon fond. Le reste du casting était bon, chacun amenant du dynamisme quand il le fallait et où il le fallait.
L'image était bonne avec des couleurs prenantes. La palette de couleurs nous plonge dans une ambiance. La musique était très bien. Mention spéciale au générique d'ouverture.
Under the Skin était pour moi une fascination qui aura alimenté mes soirées avec passion - la rime c'est cadeau. J'aime les séries policières, mais rares sont celles qui vont me marquer de la sorte. Et c'est totalement ce que fait Under the Skin. Difficile de l'ignorer une fois commencé, difficile de l'oublier une fois terminé.
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Du grand Mame, toujours surestimé...
Peu importe que vous regardiez des dramas (BL) depuis dix ans ou deux mois, à un moment donné, vous entendrez parler de TharnType. Et cela, malgré son succès fortement discuté ces dernières années. Cependant, étant signé de la plume de Mame, cela n'a rien de franchement étonnant.La recette est commune pour le genre (notamment si vous êtes adepte de vieilles fictions). Deux gars, qui n'ont rien en commun, se retrouvent à partager une chambre commune à l'université. Le premier (Tharn) est gay et s'affirme pleinement. Le second (Type) est un homophobe traumatisé. Naturellement, les débuts sont chaotiques, et l'histoire ne tarde pas à glisser vers l'indigeste et l'absurde avec des actions complètement disproportionnées.
Type est un vrai con. Tharn est un forceur. Qu'est-ce que vous voulez obtenir de ça ? Alors oui, certaines scènes ont enflammé la toile. En particulier celle du glaçon… Qu'on trouvait déjà dans la moitié des fictions ringardes de 2015. Je suis convaincue que cette scène est à l'origine de la folie qui a découlé de ce drame, plutôt que le reste.
Mais alors, pourquoi tout le monde en parle ? Et bien parce que la force de TharnType est dans l'alchimie du couple principal. Peu importe que vous aimiez l'histoire ou pas, Gulf et Mew parviennent à donner du corps aux personnages et arrivent à créer l'illusion, même s'ils sont les pires. Toutefois, il faudra peut-être quelques efforts pour voir cette alchimie (pour ma part, ce n'est arrivé qu'à la fin).
En bref, TharnType est un mauvais BL, et ce n'est pas si surprenant quand on connaît le travail d'ensemble de son autrice. Les agressions et l'absence de consentement sont ses ingrédients principaux. Cependant, il connaît encore ses moments de gloire, bien qu'il n'ait rien d'un incontournable.
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À la redécouverte d'un BL taïwanais...
We Best Love illustre parfaitement ce qu'on attend d'une histoire aussi simple, mettant en scène le trop d'ennemis à amants. Certes, on peut pointer du doigt un scénario facile, mais lui est réussi.Zhou Shu Yi (Yu) est l'éternel second, car sans cesse devancé par Gao Shi De (Sam Lin). Enfin à l'université, il espère pouvoir briller… Jusqu'au jour où il voit Shi De. Les dynamiques se mettent rapidement en place, relançant aussi la machine à rivalité.
Les relations d'amour et de haine sont croustillantes à souhaite. Généralement, il n'y a pas énormément d'efforts à mettre dedans pour donner envie d'en savoir plus. Pourquoi se détestent-ils ? Jusqu'ou peuvent-ils se haïr ? Qu'est-ce qui va être le déclencheur d'une mi-temps dans la haine que Shu Yi ressent ? Pour moi, l'histoire suit un schéma classique avec quelques facilités, mais la maturité du scénario et des personnages apportent un vent de fraîcheur.
Yu et Sam Lin sont vraiment bons, alors qu'on voit cette rancœur se nourrir sur le temps, avant qu'elle ne change progressivement. Si on connaît le début et la fin, l'histoire suit son cours avec fluidité et rythme.
En bref, We Best Love est une bonne façon de renouer avec les dramas taïwanais, ou de tout simplement en découvrir un.
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Mise à jour du programme réussie !
Afin qu'un ordinateur fonctionne au mieux de ses capacités, il est nécessaire d'effectuer certaines mises à jour. C'est exactement ce qu'est Jang Jae Young pour Chu Sang Woo. Une mise à jour indésirable, mais inévitable.Semantic Error plante son décor avec des personnages hilarants et francs. Chu Sang Woo est un code propre et soigné. Son cerveau fonctionne comme un programme. Lorsqu'il reçoit une nouvelle requête, elle est reçue, traitée, stockée ou effacé s'il la juge inutile. C'est un gars qui ne s'encombre pas de sentiments, parce qu'ils sont inutiles. Jusqu'à ce qu'un virus vienne mettre la pagaille ! Park Jae Chan était franchement bon dans la peau d'un nerd formaté au respect des règles et du système binaire.
Jang Jae Young est un code spaghetti aux bugs incessants. C'est un artiste à l'esprit libre. Par nature, ses émotions le font avancer. Rencontrer Chu Sang Woo vient créer des étincelles dans sa vie de pré-diplômé qui vont alimenter son besoin de vengeance. Mais cela, c'était avant que le nerd têtu ne commence à faire flancher son cœur. Park Seo Ham a été remarquable dans la peau d'un artiste talentueux, d'un glandeur populaire et d'un esprit rebelle, le tout en portant le rouge comme nul autre.
L'alchimie est exceptionnelle ! Tant comme ennemis, qu'amis et amants. C'est agréable de voir un KBL où les acteurs semblent à l'aise l'un avec l'autre. Le rapprochement physique est discret, mais réussi. Le scénario n'en fait pas des caisses non plus. Il reste à l'essentiel et ne s'encombre pas d'une nuée de sous-intrigues. Il sait quand il commence, et il sait quand s'achever.
En bref, Semantic Error est l'un des BL incontournable de 2022. Pour son casting, sa musique, mais aussi son scénario simple, efficace et mesuré.
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La destruction à votre service...
S'il ne vous restez plus que cent jours à vivre, que feriez-vous ? S'il y avait de quoi en faire un drame solide avec une telle thématique, c'est aux oubliettes qu'il se termine, faute de mieux.L'histoire connaît un début efficace qui vient toucher notre corde sensible. La photographie est magnifique, jouant d'une ravissante palette de couleurs qui changent au gré des scènes. Mais tout cela n'est qu'une facette le temps de six ou sept épisodes. L'intrigue ne tarde pas à tourner en rond, mettant en avant les éternels dilemmes, ne faisant aucun effort pour tenter quelque chose de nouveau. De temps en temps, le rythme semble reprendre un nouveau souffle, mais il le perd tout aussi vite. Le fossé se creuse d'épisode en épisode, abandonnant aussi son casting qui s'égare dans des dialogues de remplissage, malgré quelques scènes bien pensées. En particulier, celle où FL révèle sa condition lors d'un repas entre collègues.
La paresse est un péché capital, ça tombe bien c'est celui de la romance. Malgré les tentatives, le couple principal m'a laissé de marbre. Le couple secondaire avait quelques bonnes pistes (d'accord, la voix de Lee Soo Hyuk est une piste que je voulais explorer encore et encore), mais là aussi rien n'est exploité. Entre deux crises de larmes surjouées, les promesses ne tiennent pas.
En bref, Doom At Your Service semble s'être reposé sur son casting, car il n'en ressort pas grand-chose d'efficace, si ce n'est une photographie magnifique.
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Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis…
Thundercloud Rainstorm a commencé comme une tempête furieuse avant de perdre progressivement de son intensité pour se transformer en une légère bruine, me laissant sur une note mitigée.Lee Il Jo (Yoon Ji Sung), papillon blessé, et victime d'un demi-frère cruel, rencontre Seo Jeong Han (Jeong Ri U), un oiseau prisonnier d'une dynamique familiale complexe. Rien ne les destinait à se comprendre. Pourtant, l'un tombe rapidement amoureux, et l'autre donne tout lorsqu'il le devient. Leur relation oscille entre passion et toxicité. Et lorsque la réalité les frappe, l'un fuit, laissant l'autre démuni.
L'intrigue se distille entre la romance, les secrets de famille de Il Jo, et la quête d'émancipation de Jeong Han. Si l'histoire reste divertissante, elle peine à trouver une direction claire. En particulier lors des derniers épisodes qui perdent leur intensité initiale. Cependant, les scènes intimes sont d'une grande qualité. Intenses. Chargées d'émotion. Brillamment portées par les deux acteurs.
Toutefois, mon ressenti reste mitigé. Un second visionnage dans quelques semaines me permettra peut-être de mieux cerner ce KBL. Peut-être suis-je trop aveuglée par la performance de Yoon Ji Sung que j'ai trouvé surprenante et brillante. En revanche, rien d’étonnant de la part de Jeong Ri U qui livre une bonne performance (bien que j’aspire à le voir dans la peau d’un autre style de personnage).
En bref, Thundercloud Rainstorm est comme une météo capricieuse et imprévisible, naviguant entre l'orage, la pluie, et quelques éclairs. Imparfait, mais indéniablement accrocheur et intéressant.
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Les tritons ne chantent pas...
Si les tritons se baignent pour éliminer les toxines, n'est-il pas possible de purger Phu en même temps ?Le couple principal m'a ennuyé. Phu n'est pas du tout sympathique et a plutôt l'air d'un lourdaud. Je rêvais de lui faire ravaler son sourire. Nawa est naïf et dépourvu de toutes opinions (mec, secoue tes écailles un peu, tu veux ?). J'étais bien plus captivée par le couple secondaire ! L'arc romantique entre Phana et Ping m'a vraiment accroché. Ils dégageaient également une complicité et un côté tout simplement mignon (saupoudré de magnifiques baisers). En revanche, le soudain conflit familial de Ping manque de développement, ce qui donne l'impression de n'être qu'un ajout de drame supplémentaire.
Les chasseurs de tritons était une intrigue solide, mais seulement distillée à quelques endroits pour faire monter la pression. Les deux derniers épisodes sont bâclés. Malgré tout, Rungradit Rungamonwanit a fait de l'excellent travail sur le plan visuel. Le paysage est beau, le bruit des vagues agréable. Les tritons sont magnifiques, et les plans sous l'eau sont réussis, on y croit.
En bref, Lover Merman est un drame moyen, mais possède une belle photographie et des effets de qualité. En revanche, elle loupe son action du début à la fin.
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« Se vouloir libre, c'est aussi vouloir les autres libres. » – Simone de Beauvoir
Cruellement réaliste, Light Beyond the Reed est à la fois un crève-cœur et une libération nécessaire. Pour elle, et pour toutes les femmes réprimées, contraintes de supporter en silence le poids des injustices dont elles sont victimes dans le seul but de ne pas ternir l'honneur familial.Blessée, malmenée et mal aimée par sa famille, Ye Si Bei (Mao Xiao Tong) a toujours vécu dans le sillage de sa mère, puis dans l'ombre de son frère. Le père ? Trop occupé à chanter les louanges des autres, il se souciait peu de sa fille. Travailler pour elle-même ? Vivre pour elle-même ? Quelle idée ! Sa mère ne supportait pas l'idée qu'elle puisse avoir une vie meilleure que la sienne. Chaque fois que Ye Si Bei essayait de respirer pour elle, sa mère finissait toujours pas tout détruire. Et pourtant, cette femme pleine de force et de courage n'a cessé de se relever, même lorsqu'elle était au plus bas. Malgré ses silences, sa voix faible et sa lassitude, elle luttait malgré ses souffrances et ses frustrations. Mao Xiao Tong a été une révélation pour moi. Elle n'est pas tombée dans la facilité avec son personnage, lui donnant de la profondeur, une dimension perceptible, et surtout de la vie et une âme.
Si personne ne lui donnait l'opportunité d'exister, Qin Nan (Vin Zhang) l'a fait ! Bien que meurtri, cet homme comptait bien se battre aux côtés de sa femme. Fort pour elle, il n'a jamais remis sa parole en doute. Pour moi, Vin Zhang a signé son meilleur rôle. Stupéfiant et poignant dans chaque scène. De son amour pour sa femme, jusqu'à l'apaisement de ses propres douleurs. Au-delà de sa personnalité, je me suis davantage attardée sur Ye Si Bei. Cependant, Qin Nan s'est révélé le pilier dont elle avait besoin.
Détestables, méprisables et infâmes. Voilà une façon de décrire la majorité des personnages. La plus haïssable reste la mère. Pour moi, elle n'a de mère que le titre, peu importe sa quête de rédemption. Tandis que le père n'a été qu'un ignorant. La belle-sœur était dépassée, quand au frère… Malgré un début déplorable, il s'est levé pour aider sa sœur alors que celle-ci était ignorée, insultée et accusée. Quant aux collègues de Ye Si Bei, ils n'étaient que des parasites, alors que les femmes n'avaient aucune pitié pour elle. En réalité, les personnages possèdent plus de profondeur, cependant, je ne souhaite pas m'y attarder pour être honnête. Ce serait injuste pour Ye Si Bei qui mérite toute l'attention grâce à sa force, son courage et sa résistance.
Prenante, l'histoire malmène les personnages et le spectateur. La réalité n'est pas édulcorée. L'agression dont est victime Ye Si Bei met en lumière les inégalités d'une société fermée. « Tais-toi. Oublie tout ça. Ce n'est pas grand-chose, tu t'en remettras. Tu ne vas pas briser une famille pour ça. » Comment osent-ils ? L'impunité de la justice, la haine qui devient une essence dangereuse. Derrière le calvaire qu'elle vit, son agression sert tout un propos.
Qu'en est-il de l'honneur des victimes ? Pourquoi doivent-elles accepter de vivre dans la honte et dans le pardon ? Pourquoi l'agresseur devrait s'en sortir impunément ? Light Beyond the Reed n'est pas qu'un drame réaliste. C'est un regard porté sur une société défaillante, coincée dans ses traditions au mépris de la justice et de la valeur d'une femme. Beaucoup verront des messages cachés, ils verront aussi la rédemption de sa famille. Personnellement, j'ai décidé d'y rester sourde et aveugle.
En bref, Light Beyond the Reed est un drame dur qui met en lumière l'inégalité, les injustices et la violence que les femmes supportent, au profit de l'honneur familial ou de l'image d'une entreprise.
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Juste sympathique...
J’en sors mitigée. Ce drama me laisse perplexe face aux liens des personnages, notamment ceux du couple principal et de la confiance qui n’a jamais été claire. Solide dans ses premiers épisodes (une bonne moitié), il a chuté d'une falaise et n'a pas réussi à se relever.Jiang Tao Hua (Zoey Meng) est une princesse sacrifiée contrainte d'épouser Shen Zai Ye (Liu Xue Yi), un ministre qui se montre froid et distant. Se méfiant mutuellement, chacun tente de déjouer les manigances de l'autre. Si je me demande à quel moment ils sont tombés amoureux, j'ai aimé la façon dont les événements ont évolué calmement. La romance n'a jamais été au premier plan, mais elle est restée plaisante à regarder, bien qu'elle n'ait jamais vraiment dégagé quelque chose (pour moi). Encore plus lorsque Shen Zai Ye s'est retrouvé au pied du mur, contraint de se plier en quatre pour elle. Ce n'était pas le fait de le voir agir de la sorte qui m'a séduite, mais l'idée de voir un homme faire des efforts dans un tel contexte.
Zoey Meng est une actrice que j'aime beaucoup. Je prends toujours plaisir à la voir, mais je lui ai trouvé une certaine redondance avec Blossom, en moins bien. Son jeu était correct, mais il manquait d'inspiration pour le personnage. Liu Xue Yi était à la fois détestable et affectueux, sans être transcendant non plus. Le reste du casting était bon, pas remarquable, mais convaincant. Néanmoins, il est dommage de voir que la plupart des personnages disparaissent dans les derniers épisodes (Meng Zhen Zhen, Mu Wu Xia, Xiang Qing Ying, en particulier).
L'histoire est simple, peut-être un peu trop. J'ai l'impression que les derniers épisodes (une bonne dizaine) n'étaient qu'un moyen de fermer les intrigues restantes et d'ajouter un peu plus de drames. L'avant dernier épisode était bon, mais il aurait dû arriver plus tôt, selon moi. Cela aurait évité de rallonger inutilement l'intrigue. De plus, j'imagine que certaines révélations avaient pour but de créer un effet de surprise, cependant elles étaient déjà une évidence depuis le début. Bref, les derniers épisodes étaient faibles et peu inspirés donnant un final insatisfaisant, car très commun.
En bref, The Princess's Gambit est un énième c-drama historique qui ne propose rien de nouveau, et c'est peut-être son plus grand défaut. L'histoire est un condensé de plusieurs dramas déjà diffusés, sans ce souffle de nouveau au doux parfum sucré de pêche.
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Une aventure de bon augure...
Invisibilisé pour une obscure raison, The Seven Relics of Ill Omen est un excellent mélange d'aventures et de fantastique avec un casting solide et une bande son efficace.Le club des cinq était formidable. J'ai adoré suivre chacun d'eux, mais aussi les voir s'unir. Chacun a apporté quelque chose aux intrigues, mais aussi dans la vie des autres. Ce groupe respirait la fraternité de la meilleure des façons. Tous les acteurs étaient excellents. Le couple principal était mignon. J'ai apprécié que la romance ne soit qu'un fil de l'intrigue, préférant que l'amitié soit plus importante.
L'histoire a offert pas mal de scènes d'action et de combat, toutes étaient dynamiques. Parfois un peu absurdes, mais cela ne serait pas un bon drama chinois sans ça. La plupart des CGI étaient bonnes, bien qu'inégales. Les épisodes sont construits de sorte à ce qu'il se passe toujours quelque chose. Néanmoins, les derniers épisodes sont précipités, ce qui laisse une amertume dans l'air. Ne serait-ce que l'arc autour de Leopard. En plus, l'actrice ne semblait pas si inspirée pour son personnage parce qu'elle paraissait fausse la plupart du temps. J'avais du mal à croire en sa cruauté. Quant aux deux derniers épisodes, j'ai décidé de ne pas m'y attarder davantage.
En bref, The Seven Relics of Ill Omen est un drama entraînant entre action, aventures et fantastique. Avec une narration dynamique, on s'amuse aux côtés des personnages particulièrement attachants.
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