This review may contain spoilers
Le sel était à l'heure, mais le miel et le sucre ne sont jamais arrivés...
À défaut d’une généreuse cuillère de miel qui réchauffe les cœurs, c’est le sel qui s’est invité dans l’assiette de Sugar Sugar Honey. L’histoire se révèle bien fade et manque cruellement de sucre et d’une bonne couche de miel.Il y a quelque temps, j’ai confondu le sucre avec le sel. Résultat, mes crêpes étaient salées ! Et c’est tout le problème de Sugar Sugar Honey, c’est trop salé ! En effet, j’ai rattrapé mes crêpes en décidant de faire des crêpes salées, mais pour un drame, c’est un peu plus compliqué.
À première vue, l’histoire est légère. Mizuki est incapable d’abandonner la course, mais elle ne peut plus courir et prend un emploi en attendant. Sa rencontre avec Kaji, un chef pâtissier, talentueux à la réputation sulfureuse, va animer son quotidien morose. Face à un tel contexte, j’attendais une chouette barbe à papa.
Aucun doute que Kawazu Akusa est ravissante, tandis que Nagatsuma Reo est à croquer. Leur différence de taille est aussi un petit plus dans leur relation. Néanmoins, c’est indépendamment de l’un et de l’autre. Ils apparaissent comme de bons amis, mais ils ne sont pas de bons amants. La FL est un paillasson pour une ancienne adversaire et... et rien ! On découvre qu'ils viennent de la même ville et... et rien, encore ! La magie n’opère pas. Si la pudeur japonaise est louable, ici la relation enfantine en est au point où une approche pour un baiser (aussi chaste qu’il puisse être) devient une catastrophe à laquelle l’héroïne doit se dérober, et vite. Parfois, l'amour n'a pas besoin d'explication, mais ici, c'est vraiment prendre les mots aux pieds de la lettre.
En réalité, c'est adapté d'un manga et mit en scène comme tel, oubliant totalement qu'un drame est joué avec des personnes réelles. Ce qui donne une histoire fade qui manque cruellement de profondeurs et d'émotions.
Bref, la chaleur réconfortante du miel et la douceur du sucre n'ont pas été conviées. Malgré un joli casting, les personnages ne prennent pas vie, tandis que le couple n’existe pas.
Was this review helpful to you?
Des thématiques fortes, en dépit d'une romance délaissée...
Combien de personnes sont soumises à une source de stress au travail ? À quel point la pression peut être forte ? Comment évoluer sereinement dans un environnement qui use jusqu'aux os ? Et surtout, quels sont les impacts sur la vie privée ? C'est ce qu'explore Perfect Propose.Il est facile de voir à quel point l’environnement professionnel dans lequel Hiro (Kaneko Shunya) est coincé est nocif au point d’en devenir étouffant. Il enchaîne les heures de bureau, tandis que son supérieur lui refourgue du boulot supplémentaire en permanence. Le matin, il peine à sortir du lit, tandis que le soir il s’empêche de dormir afin que le lendemain n’arrive pas trop vite. L’usure d’Hiro est palpable derrière son sourire de convenance.
Aux premiers abords, l'arrivée de Kai (Nomura Kouta) n'est pas une si bonne nouvelle pour Hiro. Après une scène fortement discutable (je ne comprends pas qu'en 2024, nous ayons encore ce genre de scènes), les choses vont trouver leur équilibre, tout en poussant Hiro dans ses retranchements. Si les thématiques abordées sont fortes, je regrette qu'une grande majorité ne soit qu'autour d'Hiro. Kai est un personnage à la passivité émotionnelle frappante qui pouvait créer un contraste intéressant.
La dynamique du duo est douce avec quelques touches mignonnes, et parfois audacieuses, bien qu'Hiro me semble parfois beaucoup trop égoïste. Comme le dit si bien l’expression, les opposés s’attirent. Leur relation progresse doucement avec quelques flash-back de leur amitié lorsqu’ils étaient enfants. Les flash-back ne sont pas utiles. Il aurait été intéressant de les sacrifier eux plutôt que la romance. D’ailleurs, on suit davantage les tourments d’Hiro, ceux de Kai restent secondaires. Pourtant, Kai m’a sincèrement touchée, ce serait-ce que par sa passivité émotionnelle. Il n’attend plus rien de personne, si ce n’est que Hiro reconnaisse l’aimer.
Tout au long de l'histoire, l'amour apparaît comme une potentielle réponse quant au soulagement qu'Hiro pourrait trouver dans sa vie. Pourtant, la romance n'a jamais eu le temps de se développer. Bien sûr, le duo est sympathique. On est sur une dynamique classique avec Kai en tant qu'audacieux, et Hiro tendu comme un arc. Ils arrivent à faire tourner l'ensemble, le problème est que la partie bureau prend trop de place et ne laisse plus rien à la romance. Perfect Propose est beaucoup trop court pour traiter chacun de ses sujets. Comme beaucoup de drames japonais, six épisodes d’à peine vingt à vingt-cinq minutes ne sont pas suffisants pour exploiter toutes les intrigues. Encore une fois, on oublie la romance au détriment du reste. Quelques baisers (aussi jolis qu’ils soient) ne suffisent pas. Cela dit, Horai Tadaaki nous plonge facilement dans une ambiance sombre, presque nerveuse.
C’est un drama qui résonne étrangement à mes oreilles parce qu’il me renvoie en plein visage mes propres tourments. Ceux d’une pression professionnelle étouffante, ainsi qu’une passivité émotionnelle afin de bloquer de potentielles blessures. Et c’est ce qui me fait l’apprécier. Certes avec un petit goût amer, mais de la façon la plus honnête possible.
Bref, Perfect Propose est un drama bien pensé qui aborde des thématiques importantes quant aux différents environnements de travail et la façon dont ils peuvent devenir nocifs et une source de stress importante. En revanche, cela est au détriment de la romance qui n’obtient pas suffisamment de place pour se développer et créer une étincelle.
Was this review helpful to you?
This review may contain spoilers
L'absolue déception...
Absolute Zero était l'une des productions que j'attendais le plus. Après une première tentative lors de sa sortie, je l'ai délaissé au quatrième épisode pour le recommencer quelques semaines plus tard. Peut-être avais-je été dans mon mauvais état d'esprit la première fois…Après des dramas comme Reborn Rich, I Feel You Linger in the Air, An Ancient Love Song et des séries occidentales telles que Dark ou Bodies, je reconnais avoir des attentes un peu plus élevées que la normale. Je ne cherche pas une quelconque perfection ultime, mais j'en espère une histoire bien ficelée. Une aventure semée de fausses routes et d'impasses excitantes. Mais surtout, une histoire dans laquelle on s'égare, mais où on ne se perd pas. Absolute Zero avait un bagage intéressant, ne serait-ce que par les teasers, mais en fin de compte, il s'avère être un pétard mouillé.
Les alternances entre le passé et le présent sont rapidement devenues compliquées. Pourquoi vouloir mélanger les deux temporalités de la sorte ? Parfois, nous étions dans les deux en même temps sans que cela n'apporte quoi que ce soit, jusqu'au moment où les rôles se sont inversés, et cette fois-ci, plus rien n'avait de sens… A trop vouloir brouiller les pistes, l'histoire s'est embourbée, tirant sur le corde pour rester au-dessus de l'eau, mais c'était trop tard…
L'intrigue était confuse. Tant pour le vieil homme qui n'a jamais obtenu le rôle qu'il méritait que par la direction du scénario qui n'a jamais été claire. J'ai eu l'impression de voir l'histoire tâtonner ici et là. Elle essayait plusieurs pistes, mais sans emprunter un chemin avec précision. Elle restait dans le vague, peut-être pour renforcer un sentiment mystérieux, mais encore une fois, c'était trop confus. Je me répète, mais je ne cherche pas la perfection, seulement un minimum de cohérence à laquelle m'accrocher. Et il n'y en avait pas ici.
Le casting est globalement bon. Tor Supakorn Wuttinansurasit en tant que Ongsa (adolescent) était incroyable. L’émotion de son personnage était palpable et plus d’une fois, je me suis surprise à ressentir une grande affection pour lui. De même pour Mix Wanut Sangtianprapai dans la peau de Suansoon (adolescent). C’est un personnage plus effacé (contrairement à la version adulte), mais convaincant et attachant. Toey Puwanat Ruengves dans le rôle de Ongsa (adulte) était agréable et dégageait une jolie douceur. En revanche, Teng Kanist Piyapaphakornkoon en Suansoon (adulte) ne convenait pas au rôle (pour moi). L’acteur ne s’est pas approprié son personnage et l’a même rendu apathique au possible. De plus, le fait d’être retourné dans le passé a modifié son personnage du présent qui est devenu encore moins crédible (avant de me taper sur les nerfs, mais ce n’est qu’un détail).
Pour finir, je n'ai pas eu l'impression de regarder un drame entre deux adolescents qui deviennent des adultes. J'ai vu une histoire entre un adolescent et un adulte. Ce n'était pas normal pour moi... Certes, je n'ai aucun problème avec les différences d'âges, au contraire ! Cela peut parfois apporter de nouvelles dynamiques et amener une touche séduisante. Cependant, lorsqu'il s'agit d'un adolescent et d'un adulte proche de la trentaine, la chanson n'est pas la même. Dix années peuvent être perçues différemment entre 17 ans et 27 ans, ou 27 ans et 37 ans. Pour moi, il n'y avait rien de sain dans le fait de voir Suansoon (adulte) créer un lien affectif avec Ongsa (adolescent). Il ne s'agit pas de conscience morale ou d'une différence culturelle, c'est une question de bon sens.
En bref, Absolute Zero avait toutes les idées pour devenir une aventure excitante et chargée d'émotions. Malheureusement, le drama s'est noyé dans son torrent de larmes, tandis qu'il s'est perdu dans son propre labyrinthe. Tel était sa destinée.
Was this review helpful to you?
Rouler des mécaniques… Mmh, presque !
Les débuts ont étés difficiles pour moi. Rien ne me poussait à continuer, sauf la petite intuition. Certes, Pavel et Garfield sont deux bonnes motivations. Cependant, aussi cool que soit Pavel et aussi charmant que soit Garfield, leurs beaux yeux ne pouvaient pas me faire tenir 13 épisodes à eux deux.Pour moi, Pit Babe est scindée en deux parties. La première se concentre sur la course automobile et les personnages. Néanmoins, cette partie est trop lisse et propre. C'est vrai, les écuries professionnelles sont d'une qualité irréprochable (il suffit de regarder une course F1 pour s'en rendre compte), cependant, j'en attendais un peu plus, notamment lorsqu'ils ont, littéralement, la tête dans le moteur. Ça manque de cambouis, tout simplement ! De même pour les courses auxquelles on sent les limites du budget. Il n'y a pas de spectateurs, pas de foules ou d'acclamations. C'est vide. Pour cette raison, j'ai tendance à penser que cette partie avait pour but de placer les personnages, le côté cool en cadeau.
La seconde partie nous sort la tête du garage, et c'est sur celle-ci que j'ai trouvé un intérêt à l'histoire. Si les personnages sont là depuis le début, avec quelques brides d'informations ici et là, ils n'ont pas apporté grand-chose jusqu'à maintenant. Certains peuvent même passer pour des figurants, tandis que d'autres vont et viennent. Cela dit, cette seconde partie va enfin leur apporter la matière suffisante pour faire tourner le moteur avec son lot d'action et un bon bagage émotionnel. Certes, c'est parfois tiré par les cheveux avec des plans foireux dans lesquels les gentils sont stupides, mais ça reste rythmé et entraînant. Cette seconde partie est un très bon mélange d'action, de romance et d'émotion (sentimentale, amicale et fraternelle).
Le casting est bon. Le jeu de Pavel (Babe) s'est clairement amélioré depuis 2 Moons et son charme n'a fait que s'accentuer de la meilleure des façons. Pooh (Charlie) m'a souvent donné l'impression de surjouer (en plus d'avoir l'air psycho avec son regard et son sourire), je ne suis pas fan de l'acteur ici et le personnage de Charlie n'est pas sensationnel pour moi. Le jeu de Nut (Way) s'est considérablement développé et affiné depuis Oxygen. Sailub (Alan) et Pon (Jeff) sont également sympathiques, tandis que j'ai adoré détester Pop (Winner) et S (Tony).
En revanche, je regrette de voir Ping (Pete) et Garfield (Kenta) être délaissés de la sorte… Et la frustration qui me ronge vis-à-vis d'eux est folle… Je veux dire, rien de plus ? Pas un regard. Pas un échange. Pas même un petit signe. Rien de rien… Humpf !
En bref, Pit Babe est dans un univers que je n'apprécie pas, cependant il sait comment trouver son public (et les scènes de lit ne sont probablement pas innocentes là-dedans). Néanmoins, il trouve tout son intérêt dans sa seconde partie, jonglant entre romance, action et émotion.
Was this review helpful to you?
Un thriller efficace
J'ignore si ce thriller est passé inaperçu sur Netflix, mais ce serait dommage de ne pas lui accorder de votre temps. Personnellement, j'ai aimé son ambiance sombre et sa photographie. Ces dernières années, l'Asie a su montrer un potentiel quant aux histoires sombres. Et Taïwan n'a pas à se cacher sur ce point.Tseng Ying Ting délivre un film rythmé et engageant. Une flic torturée par la perte de son mari qui se retrouve en charge d'une enquête étrange et violente. Parfois, il m'a rappelé The Chaser de Na Hong Jin (le travail de Na Hong Jin est une pépite, surtout si vous êtes amateurs du genre), mais sans pour autant être une copie ou autre. Au contraire, The Abandoned possède son propre scénario avec ses enjeux et sa course contre la montre qui se met rapidement en plus.
Les personnages apportent de l'émotion, tandis que les victimes mettent en lumière les problèmes sociétaux. Je regrette seulement le personnage de Xiang Jie Ru qui ne sert qu'au profit de Wu Jie.
En bref, un film efficace dans son genre.
Was this review helpful to you?
This review may contain spoilers
Lorsque Loi(s)/Charn et Attraction/Tinn s'attirent...
En ce moment, de nombreux BL thaï semblent se concentrer davantage sur l’intrigue que la romance. Laws of Attraction possède la même direction avec une intrigue qui mêle mystère, enquêtes, corruption et quête de vérité. Bien que l’histoire ne soit pas parfaite et possède quelques failles, l’enchaînement reste cohérent et l’écriture correct. Laws of Attraction trouve notamment tout son potentiel dans son duo principal.Je ne vais pas m'attarder des heures sur l'intrigue. Elle n'est pas parfaite. Il est aussi facile de remettre pas mal de points en question. Cela dit, c'est franchement honnête et correct sur le reste. Si les motivations de quelques personnages est discutable, que le méchant est une caricature sans surprise, l'ensemble fonctionne avec un bon rythme qui permet de ne jamais s'ennuyer. Cela dit, si l'intrigue fonctionne autant, c'est aussi grâce à ses personnages, notamment son duo principal.
Charn (Film Thanapat Kawila) est un avocat qui assume pleinement son statut. Véritable tête à claques aux sourires narquois, Film prend les traits de son personnage et nous l’offre sur un plateau d’argent. Parfois, il était hautain à souhait, alimentant le mépris envers lui, avant d'être déroutant lorsqu'il se montrait vulnérable. Si l’acteur est parfois dans un léger surjeu, le reste de sa performance accroche et donne envie d’en découvrir plus. Mention spéciale à son passé qui apporte vraiment du corps au personnage, bien que je me demande si l'homme n'est pas fait de titane.
De l’autre côté, Tinn (Jam Rachata Hampanont) est son opposé. Il vit noblement et est animé par un sens aigu de la justice avec un amour profond pour sa nièce. C'est un personnage touchant avec des épaules solides qui ne recule devant rien pour obtenir justice. Côtoyer Charn va le pousser à voir une partie du monde différemment, bien qu’il ne s’éloigne jamais de l’honnêteté qui a forgé l’homme qu’il est. Jam nous dévoile un personnage charismatique et fort d’émotions au regard de feu.
À aucun moment l’un éclipse l’autre, au contraire. Charn trouve son apogée dans la lumière et le regard des autres. Contrairement à Tinn qui préfère agir dans l’ombre et ne nourrit pas le besoin d’avoir des spectateurs. Pour cette raison, s'ils sont solides indépendamment l'un de l'autre, ensemble ils ont chacun un rôle bien précis qui est en adéquation avec leurs personnalités respectives.
Au sujet de la romance… Le jeu de séduction entre Tinn et Charn était très bon. Ma scène favorite reste celle de l'épisode 04 dans le club de Rose. C'est du flirt total, mais sans être concret, car ce n'est ni le lieu ni le moment. Mais clairement une excellente scène. La romance est jolie et agréable sans prendre le pas sur l'intrigue. Même si les dernières minutes de l'épisode final n'étaient pas nécessaire.
Pour parler rapidement de Thaenthai (See Parattakorn Kaiyanan) et Thee (Pearl Satjakorn Chalard). Thaenthai est un gamin pourri gâté qui ne connaît qu'une façon d'extérioriser sa colère : briser quelque chose (un objet ou une personne). Sa peur se ressent dans chacune des menaces qu'il prononce. Ce qui fait de lui une personne tristement pathétique, mais aussi tristement seul face à un père violent. J'ai commencé à avoir de sérieux doutes quant à la culpabilité de Thaenthai au milieu de l'épisode 03. Et bien qu'on puisse comprendre son état, il reste un personnage mal exploité (ce qui lui fait perdre tout l'intérêt à mes yeux). L'acteur était moyennement bon dans son rôle. Et non, mon gars, tu n'impressionnes personne en faisant les gros yeux. Thee (Pearl) est le garde du corps de Thaenthai. Il pourrait tout aussi bien être mannequin vu le soin apporté à son style tout au long du drama. Après quelques roustes, il est aussi frais qu'un nouveau-né. Même Rocky ne sort pas d'un ring tiré à quatre épingles, mais ok. Je ferme les yeux (non).
Leur relation était un peu étrange. On comprend dès le début qu'il y aura quelque chose. Mais on prend un virage à 180° d'un coup. De "je suis ton garde du corps, mais je me dois d'obéir aux ordres de ton père" on se conte fleurette. Leur relation existe et c'est tout. Je ne lui ai rien trouvé.
En réalité, le plus grand défaut de Laws of Attraction, c’est sa technique catastrophique. Les scènes de combats ne sont pas convaincantes avec un ajout de bruitage risible et des ralentis ridicules. Elles ne servent pas tellement l'histoire et permettent seulement aux personnages d'avoir l'air cool. Ils ont même rajouté un bruitage d'une braguette de jean... Les maquillages ne sont pas très bons, mais ils en deviennent aveuglants à partir du moment où personne ne s'est soucié des filtres. Le grain de peau devient inexistant et la peau devient si lumineuse qu'ils deviennent des poupées, tout simplement. C'était aussi mauvais qu'Enchanté sur ce point. Certains plans sont loupés avec des images floues ou brouillées. Pour finir avec des éclairages médiocres. Sur plusieurs scènes, c'est deux ambiances à cause des éclairages (lumière naturelle vs lumière artificielle). Quant aux incrustations de fond vert en voiture, je ne vais pas m'y attarder, seulement le mentionner.
En bref, je chipote pas mal sur la technique, mais j'ai franchement passé un bon moment sur Laws of Attraction. J'ai aimé le changement de décor. Si le drama manque de charme sur sa technique et ses décors, son scénario et ses personnages sont des bases solides.
Was this review helpful to you?
This review may contain spoilers
Côtoyer la mort et faire face à l’honnêteté humaine...
Lin Chun Yang s’intéresse tout particulièrement à l’Homme et arrive à nous engager, émotionnellement. De plus, le réalisateur ajoute des images d’archives, cela apporte une force supplémentaire. Au travers de son long-métrage, Lin Chun Yang capture l’honnêteté humaine et nous force a côtoyer un virus mortel de près. Personne n’est vraiment préparé a affronter la mort.Le cinéma asiatique sait comment mélanger les genres comme nul autre. Sur fond de thriller dramatique et frôlant l’horreur, la mise en scène renforce le sentiment d’étouffement, tant par l’ambiance que l’absence de fenêtres. Et lorsqu’on aperçoit l’extérieur, c’est un violent bain de lumière qui nous rappelle qu’entre les murs où nous sommes prisonniers, le temps est compté.
D’ailleurs, l’aile B (où les malades sont transférés) ne possède pas de fenêtres. Comme si l’espoir n’avait pas ou plus sa place. Lorsque les portes se referment, plus rien ne passe. Le temps semble suspendu. Il y avait du mouvement et soudain, il n’y a plus rien. Le lieu devient rapidement anxiogène, tant par son couloir que par la peur de An Tai He à chacune de ses respirations.
Ce sont les personnages qui portent le film et non l’inverse. Lin Xin Yan rappelle à ses consœurs et confrères les valeurs d’une telle profession. Zong Jin You (Hsueh Shih Ling) n’abandonne pas son travail d’investigation. L’égoïste Zheng Xia (Wang Po Chieh) est témoin de nombreux actes nobles ce qui le pousse à se remettre en question et a trouver sa redemption. An Tai He (Tseng Jing Hua) est sûrement le personnage le plus émouvant, lui qui représente une grande partie du personnel médical en temps de crise. Malgré la peur qui le ronge, il traite les patients atteint du SRAS comme les autres. Au point de sauver la vie du patient qu’on suppose être celui qui l’a contaminé. Malgré la couche de protection face au virus, Tseng Jing Hua transmet des émotions brutes à l’écran et donne une force unique à son personnage.
L’ensemble du casting offre des performances solides et franches. Ils représentent tous plusieurs facettes de l’Homme au travers des choix qu’ils doivent faire. Ils ont le choix, mais lequel feront-ils ? On ressent les peurs, les inquiétudes et le courage dont chacun se nourrit pour avancer.
Enfin, l’ambiguïté quant aux sorts de Zheng Xia et An Tai He. Le film s’achève alors qu’ils se regardent et la question se pose : se reverront-ils ?
C'était intelligent de mettre en lumière le milieu hospitalier, notamment après la pandémie du Covid 19. D'une certaine façon, l'approche de Eye of the Storm me fait penser à celle de The Days de Nishiura Masaki et Nakata Hideo. Ce n'est pas un film catastrophe, c'est la mise en lumière de l'Homme lorsqu'il doit faire des choix qui peuvent mettre sa vie en danger.
Bien que le film soit un peu trop court pour exploiter tout son potentiel, il parvient à nous toucher, émotionnellement. Si, en plus, vous êtes une personne empathique, il ne fera que vous immerger davantage.
Finalement, le film aurait mérité quelques longues minutes de plus afin de traiter chaque personnage à leur juste valeur. Quant à son autre défaut, c’est d’arriver après tous les autres et d’avoir malgré lui l’étiquette du film pandémique.
Was this review helpful to you?
Romance de bureau éloignée du BL standard...
Au départ, Step by Step ne m'avait pas donné envie de m'y attarder. Les grandes lignes ne me vendaient pas de rêve. En fin de compte, et malgré ses défauts, j'y ai passé un moment sympa sans être mémorable.Une partie des gens l'ont catalogué comme mauvais pour des raisons discutables. Certains avaient des attentes différentes de ce qu'ils ont obtenu et cela est venu impacter les notes. Est-il excellent ? Non. Vaut-il absolument le coup d'œil ? Non. Est-il si mauvais que ça ? Non.
Avant le visionnage, il faut savoir à quoi s'attendre. L'histoire s'intéresse à l'évolution professionnelle de deux personnages : Jeng et Pat. Il s'agit de la thématique principale, car elle prend plus de 80% de la place. Le reste se retrouve dispatché dans les sous-intrigues, dont la romance. Cette dernière n'est que secondaire. De ce fait, si vous vous attendez à ce que Step by Step soit un BL classique, il est possible qu'il vous déplaise et que vous soyez déçu, car vous aurez été mal aiguillé dès le départ.
Et c'est un dès problèmes majeurs aujourd'hui. Lorsque les gens entendent "BL", ils n'attendent que ça. Parce qu'on est habitué à consommer du BL pour du BL. Avec la montée et la popularisation du genre, de nouveaux scénarios sont arrivés. Comme un film étiqueté LGBT, la trame, le style, l'ambiance, tout est différent. Le fait d'être dans un contexte professionnel change complètement la dynamique de l'histoire. Malheureusement, avec l'étiquette du BL, cela a fait souffrir le drama, car les attentes du public ont été différentes.
Maintenant que ceci est dit, je peux sortir ma boîte de clous, parce que j'attaque avec l'un des personnages principaux, mais aussi le plus gros défaut de ce Step by Step. Et je ne vais pas être tendre avec lui.
Pat (Ben Bunyapol Likhitamnuayporn) ne parvient pas à être attachant ou mignon, peu importe combien il essaie de minauder. Il n'est jamais montré à son avantage, apparaissant souvent comme un jeune homme capricieux et immature. Son unique qualité pourrait être son amabilité lorsqu'elle ne donne pas l'impression d'être fausse, car mal jouée. Au bout du 9ème épisode, c'est franchement devenu pénible de le regarder. De tous les acteurs de Dee Hup House, il n'y avait pas meilleur choix ? Ben Bunyapol Likhitamnuayporn ne partage rien avec le spectateur. Il a cette manie de grimacer chaque fois qu'il parle ou qu'il doit montrer une émotion. Son sourire sonne faux la plupart du temps. Il fronce les sourcils toutes les sept secondes pour donner l'impression de réfléchir. Quant à sa gestuelle, il ne bouge que lorsqu'il y pense, et le problème, c'est qu'on le voit y penser ! Son inexpérience est flagrante plus d'une fois au point de finir par être mal à l'aise pour lui. Et cela ne fait que se renforcer lorsqu'il est entouré d'autres acteurs qui jouent avec naturel, tandis que Ben est seulement mauvais.
Depuis plusieurs années, la Thaïlande a conscience du marché juteux du BL. Il pourrait y avoir un effort sur les castings, notamment les rôles principaux. J'ai beau essayer de tourner les choses dans le bon sens, je ne comprends pas ce qui a convaincu le directeur de casting de choisir Ben Bunyapol Likhitamnuayporn pour ce rôle. Oui, tous les pays ont leur style, mais qu'on ne vienne pas me dire qu'il sait jouer et qu'il est brillant dans son rôle. Il était mauvais ! Pour finir (sur une note purement superficielle (que j'assume)), Ae veut que son bébé ait un visage mignon comme celui de Pat, à défaut de celui plus sombre et beau de Prem… Rien ne va dans cette phrase, mais ok. J'avais un dernier clou à enfoncer.
Passons à l'homme de ce drama, Jeng (Man Trisanu Soranun). Jeng est le fils du PDG, futur repreneur de l'entreprise et actuellement directeur du service marketing. C'est un homme qui aime son travail, mais qui se retrouve incapable de déléguer. Man Trisanu Soranun est excellent dans son rôle, d'autant plus que l'acteur correspond au personnage. La plupart du temps, les directeurs sont des minets tout droit sortis d'un shooting de mode auxquels on ne croit pas, peu importe combien on prétend vouloir faire illusion. Ici, on nous présente un bel homme (j'insiste sur le terme homme, dans le sens adulte et mature) qui porte divinement les costumes et possède un charme fou. Man Trisanu Soranun est élégant, sérieux et professionnel, mais aussi charismatique avec cette touche sexy. De plus, il ne se comporte jamais comme un lourdaud jaloux, un harceleur dérangé ou un boss ténébreux de pacotille. Je ne connaissais pas l'acteur, mais je suis heureuse de ma découverte, d'autant plus qu'il possède un sourire ravissant (et oui, Fan2Dramas, des jambes interminables aussi, pfiouh !).
La romance prend son temps. J'ai même envie de dire qu'elle est en retard pour un tel format (12 épisodes d'une moyenne d'une heure chacun, et presque le double pour le dernier). J'ignore les différences entre la version TV et uncut, cependant, je peux comprendre la frustration d'attendre la romance et de la voir arriver si tard. D'autant plus que la romance reste un mystère pour moi… Que Pat tombe amoureux de Jeng n'est pas une surprise. L'homme possède un tel charme, mon propre cœur à papillonner quelques fois entre deux sourires. En revanche, l'inverse m'échappe. J'ai été incapable de comprendre à quel moment Pat a fait vibrer le cœur de Jeng. Pour moi, Pat n'a jamais été séduire, encore moins lorsqu'il était ivre (c'était encore une fois une très mauvaise scène dans un BL). Malgré tout, le flirt est léger avec des baisers sympathiques. Jeng guide les scènes, Pat suit le mouvement, et tant mieux. Cependant, Man éclipse complètement Ben, tant dans le contexte professionnel que la romance.
Au sujet du couple secondaire (Jaab/Jane), je regrette la façon dont les scénaristes ont balayé leur histoire sous le tapis. Ce couple avait tout autant d'intérêt, si ce n'est plus que le premier. Il aurait été facile (et agréable) de retirer des scènes de bureau pour se concentrer sur eux. À la place, ça s'est terminé en queue de poisson, laissant le spectateur avec sa frustration.
Quant aux autres personnages, la relation entre Jeng et Jaab était intéressante et mignonne, mais elle manquait de matière. Up Poompat Iam-samang (Put) avec une veste en cuir était cool. À part un ou deux cameo, je ne l'avais plus revu depuis Lovely Writer. Bruce Sirikorn Kananuruk (Chot) est un acteur qui s'améliore au fil de son travail bien que la majorité de ses personnages ne m'intéresse pas. Je regrette qu'on lui colle toujours la même caricature (à moins que l'acteur ne veuille pas jouer autre chose ?). Zorzo Natharuetai Akkharakitwattanakul (Ae) était magnifique. Tout comme Hymnnae (Prem) qui méritait un peu plus d'attention. C'est un personnage qu'on voyait peu, mais avec des émotions profondes. Un personnage sous-estimé, malheureusement. Pour finir, Kong (Bigg Thanakorn Kuljarassombat) était seulement un élément perturbateur inutile de son entrée à sa sortie. Quant au reste des collègues de boulot, rien de bien folichon avec des caricatures classiques.
En bref, Step by Step est un drama long et frustrant, notamment si le seul intérêt est la romance. Bien que la partie professionnelle soit intégrante de l'histoire, elle traîne souvent et rallonge inutilement les épisodes. S'il est difficile de passer outre le personnage de Pat, cela vaut clairement le coup pour Jeng. Notez seulement que Step by Step n'est pas votre BL habituel et vous serez plus à même de l'apprécier.
Was this review helpful to you?
This review may contain spoilers
Une deuxième partie qui se casse la figure !
La première partie était incroyable. En revanche, cette deuxième partie (épisodes 07 à 10) s'est fracassée au sol, avant d'empirer au fil des épisodes. Après la perte de Lee Choon Ho, on pouvait voir plusieurs scénarios se profiler. Notamment celui qui fait totalement vriller le groupe, car leur point d'ancrage n'est plus - ce point d'ancrage étant LCH. C'est plus ou moins ce qui arrive, mais si maladroitement que je me demande même si j'ai bien interprété les choses.Concernant le final, on s'attendait à une effusion de sang. Nous l'avons ! Mais pas de la bonne façon...
<< SPOILER >>
Tout au long du drama, Young Soo ne s'éloigne jamais de son obsession de l'examen d'entrée à l'université au point qu'on fini par le trouver étrange. Pourquoi nourrit-il une telle obsession en temps de guerre ? Si on en découvre les raisons et qu'elles sont louables, le final du personnage passe totalement à côté.
Il fallait un méchant. Un méchant humain qui ne soit pas un chef d'armée ou une autre bande de lycéens. Non, il fallait que le mal vienne du groupe original. Young Soo était ce méchant. On dit souvent qu'il faut se méfier de l'eau qui dort. Young Soo était une rivière calme tout au long du drama, mais à aucun moment il n'a montré des signes et c'est bien tout le problème. Ce n'est qu'au dernier épisode qu'il pète une durite et si l'acteur est brillant, la façon dont il change du tout au tout perd son intérêt. De plus, comment a-t-il pu faire un tel carnage sans être arrêté avant ?
Encore une fois, lorsqu'on y pense on voit que Young Soo ne se souciait de personne si ce n'est lui-même. Et malgré ce point, la fin est un massacre dans tous les sens du termes.
<< //SPOILER >>
La fin est là, mais sans aucune satisfaction, d'autant plus qu'on nous projette deux ans plus tard sans en savoir plus.
En fin de compte, il était inutile d'aller sur une deuxième partie avec quatre épisodes supplémentaires. Un de plus aurait été suffisant pour donner une bonne fin à ce drama en évitant le scénario de celle-ci, car mal amené et géré.
Bref, je conseille vraiment la première partie, pas la deuxième. Cela dit, je suis curieuse de découvrir l'œuvre originale.
Was this review helpful to you?
Coup de cœur pour ce petit bijou unique...
Bien que j'ai tardé à le regarder, je ne pensais pas une seule seconde tomber sous son charme. Rares sont les projets qui ont un tel impact émotionnel sur moi, mais "Run On" y parvient sans difficulté.Tout comme "Do You Like Brahms?", il a fait palpiter mon cœur, me soufflant à quel point ce genre de petit bijou est toujours un moment unique lorsqu'on le découvre.
Qu'ai-je aimé ? Tout ! Des personnages magnifiques et travaillés, interprétés avec justesse par l'ensemble du casting. Mention spéciale pour Im Si Wan qui était tout simplement parfait dans son rôle. Tout comme Shin Se Kyung qui nous offre une interprétation différentes des personnages féminins habituels.
Les dialogues sont bons et poussent à nous questionner en retour tandis que l'histoire évolue tranquillement. D'ailleurs, on appréciera le fait que le scénario n'est pas pollué par une multitude de sous-intrigues inutiles ou futiles. Les différents thèmes abordés apportent un réel intérêt et ne font que renforcer la fraîcheur que le drama dégage dans sa globalité en lui offrant une saveur unique. Car c'est le mot clé pour moi. Il est unique !
Certains n'aimeront pas le considérant comme trop lent ou sans scénario particulier. Et c'est compréhensible ! Il existe des tas de dramas dont je ne comprends pas le succès, simplement parce qu'ils ne m'ont pas transporté, comme celui-ci. Mais comme "My Liberation Notes" que je regarde actuellement avec une passion aussi vibrante que pour "Run On", ce n'est pas un drama qui nous raconte une histoire précise. C'est une évolution constante, la construction de soi et de nos choix. C'est aussi un drama que je regarderais avec le même enthousiasme dans quelques mois (peut-être même quelques semaines).
En bref, un casting merveilleux et des personnages travaillés et soignés (preuve étant que c'est un point non négligeable), une belle photographie et une romance qui a fait s'emballer mon cœur par sa discrétion et sa sincérité. Je ne pouvais que tomber amoureuse de ce petit bijou.
Was this review helpful to you?
This review may contain spoilers
La gourmandise est un vilain défaut...
Les débuts de ce drama étaient franchement bons. Malgré quelques scènes discutables et frôlant le ridicule (je ris encore de la façon dont ils ont voulu nous montrer Wei Gen Qing comme une femme forte), l'ensemble prenait une direction rafraîchissante dans un très joli univers culinaire. Cependant, la gourmandise va finir par s'inviter à la table...Chris Wu était excellent dans son rôle de chef étoilé et mentor. Son personnage est le plus abouti en terme de caractère. Ivy Shao était correcte, j'imagine ? Son personnage est la définition même de l'incohérence. Le reste du casting est bon jusqu'à l'arrivée de la seconde partie.
Sans aucune raison (sans même aucun indice (ou alors rien de marquant si ce n'est un journal dont on parle tout juste ici et là manière de donner une raison à l'héroïne d'aimer la cuisine)), on va se retrouver avec de nouveaux problèmes dans l'unique but de rallonger le drama. En faire toujours plus. En quelques minutes, le drama tourne à l'ennui profond avant de nous pondre le concept de Cendrillon (la pauvre qui n'a rien puis qui fini par tout avoir).
Ça avait bien commencé, puis ils ont voulu un second service...
Was this review helpful to you?
Mignonnerie d'une soirée sans prétentions...
Kiss Goblin est le drama fantastique plutôt sympathique pour une fin de week-end sans prises de tête.On suit Bansuk, un gobelin qui souhaite devenir humain. Pour y parvenir, il doit embrasser dix personnes. Mais pas n'importe lesquelles. Ces personnes sont choisies par la Reine des Gobelins. Chaque baiser débloque une émotion humaine venant contrebalancer le caractère distant et plat de Bansuk. Ainsi, au fil des épisode Bansuk découvre la tristesse, la colère, la peur, la jalousie... Au cours de ses embrassades à la volée, le gobelin fait la rencontre de Oh Yeon Ah. S'ils prennent un mauvais départ, Oh Yeon Ah va finir par venir en aide au gobelin, le protégeant d'un exorciste (incarné par Jang Eui Su).
L'histoire suit tranquillement son cours et ne s'écarte pas du sentier. Malgré tout, cela reste une bonne balade pour une fin de soirée avec un format assez cours et regardable en une fois. Cependant, on pourra reprocher le manque d'interaction entre l'opposition même du Gobelin et de l'Exorciste.
Bref, court et sympathique et regardable en une soirée.
Was this review helpful to you?
Période ingrate pour âge ingrat...
Qu'est-ce que j'attendais de Kuzu no Honkai ? Pas grand chose. Qu'est-ce que j'ai trouvé ? Beaucoup plus de choses que je ne l'avais pensé.Hanabi est une jeune fille quie traverse de nombreuses émotions. Pourtant, si on s’y attarde, on est en droit de se demander si elle ne confond pas l’affection et l’amour. Tout comme sa difficulté à distinguer l’amour pour un homme de l’amour d’une figure paternelle. J’ai notamment vu une jeune femme en quête d’elle-même. Hanabi ignore comment gérer ses émotions et a une peur bleue de la solitude, alors qu’elle tente de trouver sa place. Yoshimoto Miyu fait un travail formidable sur son personnage en lui apportant du contraste et une sensibilité profonde.
Mugi est moins développé, il est difficile de vraiment le comprendre. Pourtant, on ne manque pas le changement dans son affection envers Hanabi et même son amour pour sa professeur, Minagawa Akane. Certes, il manque un peu de profondeur, mais le personnage se révèle touchant, notamment lorsqu’il prend conscience que l’amour n’est pas aussi doux et beau qu’on l’imagine. Sakurada Dori apporte une jolie performance avec beaucoup d’effacement, mais avec une poignée d’émotions bien ancrées.
Quant aux restes des personnages, il est évident que Minagawa Akane use de son corps pour séduire. Après tout, elle le dit-elle même. Quant à Kanai Namiru, il est un homme qui tombe amoureux et c’est tout.
Si la plupart des productions, aujourd’hui, vont faire du sexe un argument marketing, ce n’est pas le cas de Kuzu no Honkai. La sexualité est présente et mise en scène de plusieurs façons (hétéros et lesbiennes). Jamais vulgaire, elle renforce le ton réel que le drame souhaite montrer (notamment les maladresses des premières fois). Au fil de l’histoire, les choses sont abordées avec respect. À mes yeux, leur relation n’est pas toxique, ils sont dans une forme d'équilibre qui leur convient, ou du moins pendant un temps. Leur relation est claire, car elle leur offre confort et sécurité. On sait qu’ils aiment passer du temps ensemble, mais l’étincelle romantique n’est pas là. Ou du moins, en partie.
Quant à la fin, si lors du visionnage je sentais une légère déception, ce n’est qu’après réflexion que je lui ai trouvé une logique. En repensant à l’histoire, c’était la fin la plus intéressante. D’autant plus que le message délivré s’applique pour bien plus qu’une relation sentimentale.
En bref, Kuzu no Honkai est un drame à la psychologie forte et en plein cœur d’une phase émotionnellement rude, l’adolescence. Cœurs brisés, amour à sens unique, on plonge dans une tourmente qui s’avère plus profonde qu’il n’y paraît.
Was this review helpful to you?
La tension monte entre les amants maudits…
Aussi tragiques qu'elles puissent être, les histoires d'amants maudits sont magnifiques. Kill to Love n'épargne pas ses protagonistes en les opposant dans un tissu de mensonges et d'angoisses politiques.Si les premiers épisodes manquent d'intensité, les acteurs n'ont cessé de s'améliorer au fil du temps. Duan Zi Ang (Zhang Zhe Xu) est un assassin aux émotions fortes, tandis que Xiao Shu He (Mi Jin) est un prince qui aspire à vivre de poésie et de musique. La tension est remarquable entre eux (un regard, un rapprochement physique, un lavage de main ou encore un sous-entendu subtile). Il s'agit d'une histoire d'amour, mais qui dépasse toute rationalité. Peu importe les situations, les choix ou les conséquences, Duan Zi Ang choisit toujours Xiao Shu He. À l'inverse, Xiao Shu He est capable de faire la part des choses, donnant ainsi vie à une romance maudite.
En revanche, c'est regrettable d'avoir pris une telle direction pour Xiao Shu Qian (Cheng Zi Xin) et Huo Ying (Wang Ding). C'est une relation toxique où les statuts de l'un et de l'autre se confrontent. Pourtant, la profondeur des sentiments qu'ils partagent est indéniable. Je ne comprends pas l'investissement de tant d'efforts pour finalement abandonner en plein milieu, et de la pire des façons. J'étais déçue et frustrée.
Je ne m'attendais pas à grand-chose, notamment après Meet You at the Blossom qui était (pour moi) particulièrement mauvais dans le genre du BL historique (tant sur le scénario que le jeu d'acteur). En fin de compte, ils n'ont en commun que leur genre. L'intrigue est plus mature avec des acteurs qui jouent bien et ont des évolutions cohérentes.
Malgré son modeste budget, Kill to Love est visuellement bon grâce à de belles mises en scène, des ambiances variées et une palette de couleurs harmonieuses. Les maquillages sont bons, de même pour les perruques, si bien que l'esthétique surpasse certains grands drames. Les costumes sont simples, mais de bonne qualité. En réalité, le seul défaut, sur le plan esthétique, est les faux ongles, car mal posés et grossiers.
En bref, Kill to Love est un drame entraînant qui malmène les personnages au plus profond de leur cœur. Il construit et développe ses intrigues avec cohérence, créant ainsi une tension toujours croissante. En dépit de quelques faiblesses, il est sans aucun doute le meilleur BL historique chinois de ces dernières années.
Was this review helpful to you?
Coup de cœur pour ce voyage initiatique rare...
Contrairement à une multitude de dramas qui rendent la vie des personnages (et du spectateur) plus facile, My Liberation Notes brise ce concept. Il nous confronte aux épreuves du quotidien dont on supporte le poids en silence. C’est un tranche de vie dans les règles de l’art qui nous force à affronter cette vie monotone et répétitive qu’on aspire à fuir.C’est écrit avec finesse et subtilité. On y découvre beaucoup d’introspection qui mène à de nombreux questionnement – tant pour les personnages que pour nous, spectateurs. Nous avons tous des vies, envies et souhaits différents. Mais lesquels sont réellement les nôtres ? Comment distinguer les envies d’autrui et les siennes dans une société qui semble mieux savoir que nous, ce à quoi nous aspirons ?
My Liberation Notes est un drama sur le quotidien répétitif. Mais cette répétitivité n’est pas sans but, car chaque épisode qui amène une nuance. Certains critiques pointent le manque d’action ou de scénario. En réalité, c’est tout l’intérêt d’un tel drama. Et pour cette raison, il ne convient pas à tout le monde. C’est une vision du monde, une critique de la société et de ce qu’elle attend de nous. Tout comme l’acceptation de ne pas être dans le moule et ne pas s’en vouloir si on décide d’emprunter de nouveaux chemins. Je pense aussi que l'âge est un facteur important. Je suis persuadée qu'à 16 ans, je n'aurais probablement pas trouvé ce drame si spectaculaire.
Chaque membre du quatuor a ses propres démons auxquels ils vont devoir faire face. Mi Jeong par le fait de pouvoir s’identifier, avoir le sentiment d’être vivante et libérée. Ki Jeong, va chercher cette évasion par le mariage. Chang Hee, le frère, par le biais d’un métier qui puisse l’épanouir. Quant à Mr Gu, c’est au fond d’une bouteille de soju. Pourtant, chaque est repoussé dans ses retranchements tout en sachant que le lendemain matin, il faudra recommencer.
Il sera difficile d’ignorer les personnages et leurs interprètes. Au travers d’un regard, d’une larme ou d’une réplique, chacun fait mouche. Pas de grands discours ou de longues crises de larmes. Allez à l’essentiel est plus impactant qu’un long discours. L’ensemble donne aux spectateurs de quoi se remettre lui-même en question. Et si on se trouve dans une situation similaire, cela nous permet de s’identifier et de peut-être débuter notre propre introspection.
C’est un aperçu de la vie. Un drama d’une rare beauté et d’un naturel frappant. Avec ses dialogues percutants, sa mélancolie constante et son émotion, tout désespoir connaît son espoir. C’est une quête de liberté comme peu d’autres.
Was this review helpful to you?

