Trois beaux destins de femmes, chacune sur son chemin.
J’ai passé un excellent moment devant ce drama, pour deux raisons :La première, c’est un drama de femmes, ce sont elles qui mènent la danse, prennent les décisions, font des choix de vie qu’elles imposent, qui réussissent à se débarrasser des carcans de la tradition, du poids de la famille… Et même le traditionnel chaebol, figure tyrannique au cœur dur, est aussi une femme, incarnée par Ye Soo Jung, plutôt vue en général dans le rôle de la gentille grand-mère !
La seconde raison, c’est l’excellence de l’écriture pleine de finesse, d’humour et d’intelligence, surtout dans les relations amoureuses, des dialogues et du scénario, et la conception des personnages, réalistes, sans caricature, ni angélisme ou manichéisme. Les relations entre eux sont intelligentes, touchantes, amusantes, parfois grinçantes et même haineuses.
Les trois couple principaux sont très différents, celui de Tamy et Morgan se partage entre un amour puissant et un problème de choix de vie qui va les amener dès le début à remettre sans cesse en cause leur relation… Le fameux « je t’aime mais je te quitte » est ici parfaitement expliqué, compréhensible, justifié et n’est en aucun cas le ressort habituel prétendant à créer un faux suspens dans le dernier épisode… Vont-ils rester ensemble ??? la question se pose, la réponse qui n’en est pas une est donnée avec justesse et finesse… C’est le premier drama style « romance » que je voie où les deux passent la nuit ensemble dès le premier épisode (et pas seulement à discuter, vous pouvez me croire ! ) et où cela ne règle pas la situation, façon « bon, c’est réglé, on passe à autre chose ». Tamy remet sans cesse leur relation en question (âge, choix de vie,…) et cela donne des scènes aux dialogues savoureux et drôles, où la sensualité est bien présente, sans fausse pudeur bébête.
Le second couple est celui de Ka Kyung et Jin Woo, mariés parce que les familles l’ont décidé, et Ka Kyung veut se libérer de ce faux mariage. Elle devra s’opposer à sa belle-mère, la terrible chaebol et à ses propres parents, et c’est son mari qui va l’aider. C’est une très jolie relation que celle-ci, entre une femme que la vie a rendue dure, froide et apparemment insensible, et un homme qui semble être pareil, mais au fil du drama ces murs vont se fissurer, et cet amour qui refuse de dire son nom est particulièrement touchant .
Le troisième, c’est celui de Cha Yun qui va rencontrer par hasard un jeune acteur débutant, Seol Ji Whan, qu’elle va prendre d’abord sous son aile, puis l’amour fait son apparition… C’est le couple le plus proche du traditionnel couple romantique habituel, sauf que là aussi c’est la femme qui en est le personnage principal.
Ce drama à mes yeux est un grand pas en avant dans l’image que ce genre de spectacle donne de la vie coréenne. Par exemple, les employés et cadre de l’entreprise se donnent des noms anglo-saxons, afin de pouvoir se parler sans les fameux honorifiques et ignorer le sacro-saint mythe de l’âge !! Vous me direz qu’ils pourraient le faire sans changer de nom, mais les changements se font progressivement !
Et non seulement les femmes du drama se libèrent, ou sont déjà libres, mais les entreprises elles-mêmes, sous l’impulsion de leurs dirigeants, cadres et employé, s’opposent à la puissance politique et à celle d’un conglomérat …
L’interprétation est excellente, j’étais ravie de voir Lee Da Hee pour une fois rire, sourire, dans un rôle drôle et sympathique, mais mon Dieu que cette femme est maigre !!! C’est impressionnant ! Pareil pour le plaisir de voir Jang Ki Wook ne plus plier sous le poids d’un lourd passé, ou d’une vie de ténèbres, mais lui aussi, rire et sourire (très agréablement) et même parfois il écarte cette frange épouvantable qui lui descend jusqu’aux yeux !!! Et lui a gardé (pour l’instant) ses joues, n’a fait refaire ni sa mâchoire, ni son menton et a gardé le visage typique coréen !
Pour finir l’OST est vraiment bien, les chansons jolies et surtout on ne les comprends pas…
Le défaut, c’est celui de pratiquement tous les dramas coréens, c’est la longueur, et par moment on aimerait que la réalisation se presse un peu ! Un mot sur la réalisation, tiens ! Elle est très étudiée, très raffinée, sans tomber dans la mièvrerie et le maniérisme (juste au bord parfois !) avec des cadrages originaux, du travail sur l’image jouant avec le flou et le net, et la profondeur de champ…
En conclusion c’est un bon drama, distrayant, aux personnages attachants et à l’histoire originale sortant des sentiers battus !
La révolte des paysans qui fit entrer le Japon à Joseon.
J’ai adoré ce drama de bout en bout !! L’histoire, la psychologie des personnages, l’interprétation, la mise en scène et la réalisation, la musique, tout est excellent ! On voit que la production avait du soutien, ils y ont vraiment mis le paquet ! Il y a du monde sur les champs de bataille, la reconstitution est soignée, très crédible ! Si on s’intéresse à la Corée et à son histoire, ce drama est passionnant.La finesse, l’intelligence de l’écriture du scénario, des dialogues, de la conception des personnages est admirable. Pas de manichéisme ici, seulement l’humain, dans toute sa complexité. Pas de personnages héroïques, mais des êtres pleins de contradictions, que les circonstances poussent dans leurs retranchements, qui cherchent leur voie. La peur et le courage, la générosité et la cruauté peuvent alternativement se partager leur cœur. Le père par exemple, qui n’a qu’une idée en tête : faire de son fils un ministre, quels que soient les moyens à utiliser, n’est pas l’être noir et démoniaque qu’on pourrait croire, mais il aime ses fils, sa famille, et si son côté arriviste et matérialiste lui rendent incompréhensible leur évolution, cette incompréhension le rend en quelque sorte touchant ! Le personnage qui m’a le plus frappée, c’est Baek Yi Hyun,( Yoon Si Yoon) qui est au départ un fils de famille au cœur généreux, mais qui, confronté à une situation terrible et injuste va peu à peu s’enfoncer dans une dérive effrayante. Son frère, Baek Yi Kang, (Cho Jeung Seok)véritable brute sans âme au début aux ordres de son père, va suivre le chemin inverse, mais jamais rien ne séparera vraiment les deux frères, leur profonde affection mutuelle triomphera de tout jusqu’à une conclusion inattendue et tragique. Song Ja In, (An Hye Ri), fille du chef des marchands, cherche à faire fructifier l’affaire familiale et à protéger les privilèges de la caste marchande, et elle va naviguer entre cette démarche et son attirance pour Yi Kang, qui va l’entraîner à faire des choix difficiles. Les personnages restent toujours eux-mêmes à travers leur évolution. Il
Il y a une foule de personnages secondaires, mais qui ont tous un rôle important, assurant une construction solide autour des principaux héros de l’histoire.
Au niveau interprétation, elle est parfaite. Cependant un (tout petit)bémol : Yoon Si Yoon m’a paru un peu faible par rapport au rôle écrasant qu’il interprète. Il faudra que je le voie dans autre chose. Les autres sont plus qu’excellents, mention spéciale à Cho Jeung Seok et Choi Moon Sung, le Général… Les dialogues sont percutants, forts, intelligents, non dénués d’humour.
J’ai mis10(masterpiece) t, et je ne crois pas que j’en enlèverai quand je le reverrai, comme parfois ça m’arrive !
L'hôpital est-il un service de soin ou une tentreprise rentable ?
Sauf que déjà c’est un drama médical avec quasiment jamais de scènes médicales, ou très peu…De plus c’est un drama très déstabilisant car rien ne se passe comme on s’y attend.
Certes, le Président n’est pas sympathique… mais il aime les chiens.
Le héros a des airs de chevalier blanc…mais il pratique la dénonciation anonyme !
Les médecins défendent leurs principes, mais, ils ne crachent pas sur les primes qu’ils pourraient avoir en vendant un peu leur âme ! On s’attend à chaque instant aux balises habituelles du genre, affrontements, défaites apparentes et victoire finale et triomphante, mais ça n'est jamais comme ça que ça se passe.
Bref, tout ça pour dire que l’intérêt fondamental du drama, c’est la psychologie des personnages et l’image (un peu effrayante, je l’avoue) de la médecine capitaliste à la manière coréenne !!
Le pur romanesque est remplacé par la force de la réalité de la facilité avec laquelle ont peut perdre son âme, s’il n’y avait pas ici et là un élément ou deux pour vous rappeler l’essentiel… Comment on peut se battre, même si on n’est pas parfait, pour un idéal plus grand que soi.
Si la fin est satisfaisante dans sa logique elle est loin du happy end, et quant à la Romance, et bien, il y a des sentiments, (amour, amitié, fraternité) mais vraiment discrets, délicats, et d’autant plus touchants mais pas du tout de romance (autant vous le dire de suite : personne n’embrasse personne ! jamais ! d’un bout à l’autre des 16 épisodes, et moi, ça ne m’a pas manqué du tout ! ce n’est pas le genre du drama !)
Mais n'allez pas croire qu'on s'y ennuie ! En tous cas moi je ne l'ai pas lâché, d'un bout à l'autre !
Là dessus, une interprétation excellente, Cho Seung Woo est un Président froid, ne suivant que son but… sauf que c'est quand même un homme et pas un robot… Les autres sont tous à la hauteur, Lee Dong Wook, Yoo Jae Myung particulièrement (il affrontait déjà Cho Deung Won dans Stranger ! ) Ah ! et j'oubliais la belle histoire entre les deux frères Lee Dong Wook et Lee Kyu Hyung (2è fois que je le remarque comme un excellent acteur, celui-là ! )
J'ai trouvé "Life" passionnant, même si le romanesque est à trouver dans la description du réel sans le romantique… et un énorme plus : PAS DE CHANSON !!! (sauf le générique, et elle est très supportable et très courte ! )
Le fils du mari de ma mère est-il mon frère ??? Grande question !
Bon, moi, j’avoue tout, et j’ai même pas honte, j’adore ce drama !!Pourtant au niveau du kitsch, c’est un champion, mais justement, le kitsch à ce degré-là, ça devient de l’art !
Les coiffures et tenues incroyables de Ah Mong, le côté affirmé « regardez bien, je suis un mauvais garçon » son comportement soit-disant de voyou… On voudrait qu’ils soient tous comme ça, les voyous, le monde serait plus heureux !
Bon toute l’histoire tourne autour du fait que lorsque un homme et une femme chinois (ou coréen, d’ailleurs) se marient, les enfants deviennent aussitôt frère et sœur et donc amour interdit ! Jamais, pas une demi-seconde, on ne doute de qui finira avec qui, mais l’histoire est racontée avec énormément de gaîté, les dialogues sont loin d’être idiots, les questions existentielles que se posent les jeunes gens sur l’avenir, la famille, l’amour, le mariage, la parenté sont bien pensées, et même assez fines et réfléchies. Cliché, vous dites ? Et oui, mais la vie est en fait un énorme cliché, ne la passe-ton pas à chercher l’âme sœur, à chercher sa voie, à choisir et assumer ses choix ?
Il y a tout cela dans Devil beside you, et partant d’une histoire plus que banale, la mayonnaise prend magnifiquement !
Il faut dire que le trio principal d’acteurs y est pour beaucoup ! Mike He a un charme dévastateur, Rainie Yang une fantaisie et une drôlerie qui n’enlève pas l’émotion quand elle arrive, et King One, en ami sûr et toujours là apporte une force tranquille non dénuée d’humour et de courage quand il affronte au sabre le père se sa petite amie ! Un mot pour le couple drôlissime de la mère de Qi Hue et le père de A Meng. Bon si le surjeu vous fait fuir, passez votre chemin, mais c’est la loi du genre, c’est fait pour, comme on dit !
Alors, bien sûr, il y a tout : l’antagonisme qui devient l’amour, les amours contrariées, les choix cornéliens, le traditionnel « je t’aime mais je te quitte » et bizarrement, celui-là, il me convient, je le supporte, la rivale qui débarque , l’ex-petit ami qui arrive, le frère qui avait disparu… Tout, je vous dis !!
C’est le charme même de ce drame : c’est un délicieux plat cuisiné auquel ne manque aucun ingrédient, intelligemment dosés et dont les goûts et les arômes se marient parfaitement !
On ne peut pas le regarder sans avoir envie de rire bêtement, quand on n’a pas une petite humidité au coin de l’œil…
Inconvénient : 2005, le chinois, l’image médiocre, les sous-titres français par dessus le chinois, et les chansons …. mais quand même, on se demande bien pourquoi on l’aime, mais quand on le (re)commence, on ne le lâche pas !
Du bien fait de la cuisine dans les rapports humains et la communication...
Ce que j'ai aimé :Ce ne sont pas les péripéties elles-mêmes des personnages, car on a vu ça cent fois : une rencontre enfantine, un premier amour que le Destin remet sur notre route, le chef de famille tyrannique, les destins brisés par un grave accident… Non, si je l’ai aimé c’est par la qualité délicate et l’atmosphère impressionniste d’une réalisation légère et intelligente soutenue par une photo particulièrement belle, soignée, privilégiant les gros plans au ras du sol sur des herbes, des plantes, apportant des pauses de calme bonheur, et une vraie recherche dans les lumières d’aube, ou de couchant lumineux.
Les deux éléments essentiels sont la cuisine et ce qu’elle apporte de chaleur et de réconfort, et le lieu principal du drama : un centre de soins palliatifs;
Le scénario chemine paisiblement dévoilant peu à peu les tenants et aboutissants, (seulement quand il en a envie, ce qui donne une telle originalité au récit, et non aux moments obligés habituels).
On se pose des questions, puis on les oublie presque et la réponse nous arrive soudain dans un récit d’une scène passée, ou dans le besoin longtemps retenu d’une explication, et le personnage s ‘éclaire et se précise.
Les personnages pourraient être aussi les stéréotypes habituels : les deux cousins rivaux briguant l’héritage, sauf que là ils s’en écartent peu à peu, et laissent entrevoir leur personnalité profonde. C’est comme par hasard qu’on va découvrir que l’un des héros pratiquait la poterie, et c’est presque sans le faire exprès que l’autre laisse échapper à quel point la vie de contrainte qu’il a menée l’a épuisé…
Le drama est lent, rythmé par les séances de préparations culinaires de l’héroïne, rappelons-le, la cuisine y est le vecteur essentiel de la relation humaine. Dans un centre de soins palliatifs, les patients sont sur le départ…. et des départs il y en aura, mais le réalisateur a su rester dans la délicatesse de l’évocation. Et c’est par la cuisine et les souvenirs qu’ils en ont que ces patients vont vivre leurs derniers jours, retrouvant leur enfance, ou leur amour par le miracle d’un goût longtemps cherché et enfin retrouvé.
La cuisine est le symbole de la vie plus forte que tout jusqu’au bout. Les différentes anecdotes liées aux patients s’intercalent dans l’histoire principale, tissant un récit qui nous imprègne de plus en plus, non de tristesse mais de chaleur humaine et de bonheur tranquille. Les personnages vont trouver leur voie, la force d’imposer leur choix, la force de pardonner, la liberté de choisir.
les défauts :
Justement, la légèreté de la réalisation frôle l’inconsistance, les trois premiers épisodes déroutent, on ne saisit pas où veut aller le réalisateur, les années défilent d’un coup, accumulant les évènements, comme si le réalisateur avait cherché un peu son chemin, jusqu’au moment de l’arrivée au centre de soins. Là, l’histoire s’installe et se développe, donc il faut ne pas se laisser rebuter, ce que j’ai failli faire je l’avoue !
Quelques personnages ou scènes inutiles (le frère, très souvent insupportable, la dernière séparation qui n’apportait rien, comme si le réalisateur s’était dit « Ah ! rappelons-nous qu’on fait un drama, ça manque de cliché ! » ) mais cela ne détruit pas la jolie petite musique, juste une ou deux fausses notes !
la fin :
on aimerait que tout soit bouclé, mais ce qui a été perdu ne reviendra pas, et la vie continue, comme le dit Kang il y aura des moments difficiles, mais on les surmontera… Donc une fin heureuse, mais non le happy ending asséné comme la Vérité inévitable…
Justement, la musique est belle, sauf la chanson, que l’on entend surtout au début, puis qui peu à peu disparaît et c’est très bien, elle ne collait plus du tout à l’atmosphère.
Les acteurs sont très bons particulièrement Yoon Kye Sang, déjà tellement excellent dans le film « Malmoe », tout en retenue, intériorité et justesse. Je dirais que lui et Jang Seung Jo (Lee Joon) jouaient « cinéma » et les autres jouaient « drama », et ça se voyait un peu avec Ha Ji Won, qui m’a parue parfois moins à l’aise, surtout dans les scènes avec Lee Kang. Lui, il « était », elle, elle « jouait », si vous voyez ce que je veux dire.
Mais comme la bonne cuisine, ce drama se goûte, se déguste et laisse une grande douceur en bouche.
Au delà du mal, il y a le cœur humain...
Je l’ai beaucoup beaucoup aimé !Des dramas sur la traque d’un tueur en série, j’en ai vu plus d’un, de qualité très variées et inégales, et là on en a un très bon.
Ce qui en fait la qualité première, ce sont les personnages, plus ou moins cabossés, et le super flic élite n’est pas celui qui l’est le moins, malgré les apparences ! Ce qui m’a vraiment touchée, ce sont les liens particuliers qui existent entre les policiers et les habitants de cette petite ville, définis par Lee Dong Sik : « Quand ils sont entre eux, ils ne se supportent pas, mais si un étranger arrive pour leur nuire, ils s’unissent aussitôt. » C’est un comportement que j’ai moi-même souvent rencontré dans ma campagne, et c’est ce côté humain universel qui m’a plu.
Le thriller :
On part d’une disparition et un meurtre vieux de 20 ans, jamais résolus, comme un écho de la disparition qui vient de se produire au présent, qui bouleverse à nouveau le petit village de Manyang. Mais l’histoire ne s’arrête pas à la découverte du tueur qui, en général, clôture le drama. La résolution de ce mystère ne fait qu’ouvrir d’autres interrogations, faire tomber d’autres masques.
les personnages :
Ici on peut penser que l’intrigue policière est avant tout le support d’une histoire d’humains, les avancées ou culs-de-sac de l’enquête donnant l’occasion aux personnages de se révéler en se confrontant, ou en se soutenant. La fin du drama est plus une renaissance, un nouveau départ dans un monde éclairci comme le retour du soleil après une tempête… Ce n’est pas une rédemption, mais plutôt une renaissance, après avoir regardé en face leurs actes, en avoir accepté les conséquences et avoir compris quel était le vrai sens qu’ils voulaient donner à leur vie.
La réalisation :
Elle est bonne, sauf peut-être un peu trop insistante au début, pour orienter les soupçons du spectateur d’une façon trop évidente (éclairages qui soulignent un peu trop un sourire qui devient menaçant, …) puis elle devient plus classique, plus intelligente, nous laissant le soin de nous faire notre opinion. A la fin, le réalisateur a encore clairement appuyé le sentiment de renouveau par la lumière enfin revenue, dans le ciel et sur le visage des acteurs (Shin Ha Kyun semble avoir rajeuni de 10 ans )
Les acteurs :
Ils sont tous excellents mais un applaudissement particulier pour Shin Ha Kyun, qui interprète parfaitement cet homme torturé par un passé douloureux, une culpabilité d’autant plus écrasante qu’elle ne se réfère pas à un acte concret mais à une absence… Ses regards, particulièrement expressifs et la modulation de sa voix sont impressionnants de justesse, de profondeur, d’humanité. En face de lui Yeo Jin Goo incarne avec vérité et finesse le jeune flic dont la rigidité est l’armure qu’il a choisie pour résister à une enfance douloureuse et un père tyrannique. Il arrive bardé de ses certitudes, et il lui faudra apprendre à les abandonner et à se confronter à la réalité… Yeo Jin Goo progresse sans arrêt, à chaque drama où je le croise. Il a l’habitude de la caméra depuis son enfance, tant il a incarné de héros jeunes. Mais quand il est passé au héros adulte, personnage principal, dans « the crowned clown », il ne m’avait pas vraiment convaincue, je le trouvais manquant de sincérité. C’était déjà beaucoup beaucoup mieux dans « hôtel del luna », mais là il réussit à incarner son personnage, en non plus à le jouer, si vous voyez ce que je veux dire.
Un applaudissement aussi pour Choi Dae Hoon, qui met beaucoup de sensibilité et d’émotion dans son personnage au bord de la schizophrénie, sous l’emprise d’un traumatisme qui hante son inconscient.
Un dernier mot pour l’OST, magnifique, c’est le personnage supplémentaire, qui soutient l’histoire et les acteurs de bout en bout. La belle chanson de Choi Baek Ho et sa voix particulière donnent le ton et créent l’atmosphère, ainsi que toute l’OST due à Ha GeunYoung, dont tout ce que j’ai réussi à savoir c’est que c’était une femme. Je souligne en passant l’injustice dont sont victimes tous ces musiciens dont on ne sait pas grand chose, alors que la vie d’un moindre boys band à la valeur musicale discutable est passée au crible (bien trop parfois) de sa naissance à la couleur de son dernier caleçon !
Bon, pour en revenir au drama, il est excellent, à voir absolument, mais attention, celui que vous commencerez après a intérêt à être au top, sous peine de paraître bien fade insipide !
Unn prince apprend sur le terrain comment vit son peuple...
J’ai beaucoup aimé ce drama, qui pourtant réunit un nombre incroyable de clichés (jusqu’à celui d’un personnage ne pouvant reconnaître les visages ! ) plus de la romance, ce que je fuis en général ! Mais ici, dès le début, grâce justement à l’enchaînement de tous les codes habituels des sageuks (complots, assassinats, ambition, et personnages disparus reparaissant après des années, perte de mémoire et légitimité de la descendance…) on a la sensation d’être dans un environnement confortable dont on connaît les détours. On devrait s’ennuyer, donc ? Eh bien pas du tout !! La réalisation est rapide et précise, les évènement s’enchaînent bien les dialogues bien écrits permettent de bien cerner tous les personnages, leur psychologie et leurs actions.Ce qui m’a accrochée dès le début, c’est que sous ses airs de sageuks, en fait le drama n’en a que l’apparence : costumes, palais, combats, assassins en noir(tenue incroyablement seyante d’ailleurs ! ), etc. En fait les personnages se comportent beaucoup plus comme des personnes contemporaines, surtout dans leur façon de parler et de se comporter, comme le Roi, qui parle à son fils comme un père d’aujourd’hui, et la façon dont le prince entre et sort du palais « secrètement » mais avec quand même une grande facilité, ainsi que la relation du prince avec le juge Jung Jae Yun, qui parfois se moque ouvertement et amicalement de lui, plutôt genre bromance que relation royale !! D’ailleurs on ne sait rien de l’époque exacte, il n’y a aucune relation à un fait historique réel, l’essentiel étant de créer un environnement propice aux contrastes d’un prince de Joseon se retrouvant chez des paysans.
Le drama passe par des étapes différentes, le début ultra-classique, l’action domine (complots, combats, cérémonies de la pluie…) puis le passage dans le village, plus comédie romantique, même si on retourne de temps en temps voir ce qui se passe à Hanyang, et la troisième partie où tout se mélange, action, romance, avec de belles scènes d’émotion, puis un final carrément écrit en comédie sentimentale où on est plus que jamais éloignés de tout le cérémonial de la vie des palais de Joseon…On nous dit bien qu’ils se marient (ne me dites pas que vous en doutiez ?) mais on se garde bien de nous montrer tout le tralala qui entoure les mariages royaux !!
On sait très bien où on va, mais le chemin pour y aller est très agréable, avec des personnages hauts en couleurs, et très drôles (les paysans, évidemment) de belles amitiés viriles, une ébauche de triangle amoureux. Si l’amnésie fait partie des codes archi utilisés, ici elle l’est avec humour et la façon du retour des souvenirs est très bien faite, en douceur et délicatesse sans coup de théâtre. Le personnage du gouverneur/conférencier/juge est intéressant car essentiel à l’histoire mais légèrement décalé, un peu en retrait, et ça aussi, dans un « vrai »sageuk, il aurait été arrêté vite fait ! D’ailleurs Kim Sun Ho excelle dans ce genre de personnage, à l’ironie légère, plus ami qu’amoureux. En parlant interprétation, j’ai trouvé les deux héros parfaits. Do Kyung Soo est superbe, incarnant avec finesse et intelligence un personnage qui pourrait être monolithique, mais chez qui il sait faire passer l’émotion, la tendresse, la tristesse, la colère froide. La scène dans la forêt, avec le manteau de son garde du corps, j’avoue, j’ai pleuré ! Mais ça ne m’étonne pas il m’avait complètement bluffée dans le superbe film « swing kids » ! J’espère qu’il fera une vraie carrière d’acteur, il en a tout le potentiel ! Nam Ji Hyun lui donne très bien la réplique, avec elle aussi finesse et intelligence. Ils font très bien passer l’inévitable « je t’aime mais je te quitte » qui, ici, était vraiment obligatoire, avec beaucoup de tendresse, et de tristesse sans mélo. L’équipe de paysans est parfaite, et l’autre inévitable, Han Suk Kwan, dans le noble caricatural, parfait personnage odieux dans le comique !
Bon, ce commentaire s’éternise ! Un mot sur une très belle musique, des chansons jolies et qui ne viennent pas gâcher les moments d’émotion, et je conclurai en recommandant chaleureusement ce drama délicieux, chaleureux, qui captive par le clacissisme de son scénario, qui permet aux acteurs de se libérer et d’être excellents !
Rien n'est jamais aussi loin que la paix du cœur
J’ai adoré ce film, son atmosphère paisible qui va pas à peu se fissurer, la façon délicate et absolument pas démonstrative dont le réalisateur nous fait découvrir la vérité, comme une série d’écrans qui s’écarteraient les uns après les autres… Rien de plus simple que le début : Un père et sa fille qui ont trouvé refuge dans une ferme, les relations amicales qui se sont nouées entre le patron, sa fille et l’employé et sa fillette, dans un cadre bucolique, une nature splendide et pure… Sans coup de théâtre, d’une façon très naturelle, des arrivées, telles des cailloux brisant la surface lisse et sans mystère d’un étang , vont nous faire pénétrer dans la vie des personnages. Le miroir est brisé et les morceaux recomposent à la fin une autre image, qui nous laisse avec un sentiment indéfinissable d’amertume, car ce qui était au début un symbole encourageant de la nature humaine, a retrouvé à la fin tout ce qui en fait la tristesse : les préjugés, la discrimination qui détruit des vies, l’impossibilité de trouver, même dans un lieu lointain, la paix du cœur et le droit de vivre.Le titre « un lieu lointain » en est le parfait résumé : c’est à la fois le lieu rêvé et inaccessible où chacun est accepté pour ce qu’il est, et le lieu intérieur où trouver la paix de l’âme. Le film nous prend dès les premières images par la beauté incroyable de la montagne coréenne en automne, par la paix qui s’en dégage, puis nous accroche par les premières fissures qui nous font avancer de compréhension en découvertes… Les deux heures passent comme un souffle, et même j’aurais voulu continuer à suivre les personnages, mais nous ne pouvons que les imaginer, car nous restons dans ce lieu lointain où ils avaient cru pouvoir vivre, lieu dont nous avons découvert qu’il n’était pas le paradis entraperçu au début…
Les acteurs sont parfaits, simples, justes, sincères, les dialogues aussi, il n’y a rien de trop dans ce film, et en même temps chaque plan, chaque mot a son sens et son utilité pour ouvrir les perspectives…
Nous sommes sorties littéralement enchantées par ce film, au sens propre du terme, pris dans un enchantement, par son atmosphère, sa justesse, sa simplicité poignante et il m’a été difficile de voir de l’espoir dans la fin, ouverte, mais sans illusion…
Si on aime sourire, rire, pleurer, et suivre la vie qui avance avec ses hauts et ses bas...
J’ai beaucoup aimé ! Bon, je suis très bon public pour les histoires sociétales, familiales, aux personnages devant assumer des choix difficiles et affronter les épisodes tragiques, comiques, heureux ou pénibles qui sont la vie elle-même. Eh bien là, je me suis régalée ! En plus, c’était un intéressant aperçu es rituels funéraires en Chine, j’ai découvert que les Pompes funèbres dépendaient de l’Etat et je me suis souvenue que la Chin est encore un pays communiste, mais la condition de fonctionnaire de Chen mai Dong me paraissait bizarre au début ! Toute cette partie (qui n’est explicite que dans quelques épisodes on n’en a pas abusé !) m’a donné envie de revoir le très beau film japonais « Departure » ! On a aussi tout un développement sur le travail, quand Xiang Jie crée son entreprise, et quand elle aide sa mère à développer son restaurant de poulet braisé ! On sent vraiment, dans les dramas chinois contemporains, la volonté de donner une image la plus positive possible de la vie en Chine ! C’est amusant d’ailleurs, car c’est divisible que parfois on a un peu envie de sourire de cette naïveté ! Mais ce ne sont que des détails secondaires, l’essentiel restant les personnages, leur psychologie, leurs sentiments, l’interaction entre eux, l’évolution des mentalités, de la condition féminine et la naissance et la consolidation des sentiments amoureux ! Les deux héros principaux sont tout à fait passionnants : elle, par la façon dont elle a surmonté son handicap (sauf que parfois l’actrice oublie de boiter un peu !! ) , mais si elle n’arrive pas à renoncer à sa vie à Shanghaï, ce n’est ni par ambition ni par gloriole, mais parce que là-bas, sa jambe blessée passe inaperçue, elle ne la définit plus, comme dans sa petite ville ! (petite à la taille chinoise, quand même ! ) Ses hésitations restent touchantes, et non agaçante comme c’est le cas souvent dans les dramas dans ce genre de situation. Quant à Mai Dong, heureusement qu’on nous raconte combien il était border line dans sa jeunesse, parce qu’autrement il courrait le risque d’être parfait ! Les circonstances qui l’ont fait prendre ce travail l’ont fait évoluer, et luiront donné une grande hauteur de vues sur la vie, la mort, les sentiments… Il y a quelques passages du dialogue que j’aurais aimé recopier tant ils m’ont touchée ! D’ailleurs les dialogues sont excellents, chez tous les personnages pimentés d’humour, parfois sarcastiques, souvent apaisants et mélancoliques… Les vieux (grands-mères, mères) sont la figuration de la tradition (mariages arrangés, et relations amoureuses strictement contrôlées) mais le jeunesse pousse derrière toutes ces barrières et elles craquent, enfin, elles commencent !! Les héros sont trentenaires quand même ! Mais quand on entend parler NiaoNiao, la benjamine, nul doute qu’elle va aller encore plus loin ! Ce drama est très bon par l’excellent équilibre qui est maintenu entre l’émotion, la joie, la gaité, la tristesse. L’amour n’efface pas par magie la réalité des différences de choix, de nature, de désirs. les querelles, les fâcheries existent elles sont rendues avec justesse, le ton est réaliste, mais pas lugubre.La fin est bien, car il n’y en a pas vraiment, parce que dans la vie, rencontrer quelqu’un et l’aimer n’est jamais une fin en soi, mais une étape seulement… C’est ce que nous suivons, les étapes de vies qui avancent devant nous… et dont certaines arriveront à leur terme, mais c'est la vie !
Un moteur les acteurs : ils sont tous partis, depuis la gamine jusque’aux grands-mères avec une Oscar spécial aux deux héros, Zhou Yu Tong, jeune femme moderne marquée dans son corps, h héroïne comme on les aime, intelligente mais sensible, amoureuse mais lucide ! Et Li Xian qui donne chair et épaisseur chaleureuse à un personnage qui pourrait n’être que sombre et froid, par ses regards lumineux et ses silences éloquents !c'est le feu sous la cendre, mais toujours maître de lui !
Enfin, en un mot, j’ai vraiment adoré ce drama et je le recommande pour ceux qui aiment la romance mais qui font quand même marcher ce qu’on a entre les oreilles, qui se laissent émouvoir mais n’oublient pas d’en rire !
Apprendre à écrire c'est appredre à vivre et à aimer...
Je l’ai beaucoup aimé !! Si la situation est convenue, elle est très intelligemment traitée, soutenue par des dialogues bien écrits et des personnages à la psychologie tout-à-fait crédible. Jamais ils ne tombent dans la caricature, même si parfois c’est sur le fil du rasoir pour le père, ou la « cliente » addict de son hôte. Les situations de la culture japonaise sont mises en place clairement (mariage imposé, autorité patriarcale, différences de classes sociales infranchissables, système scolaire écrasant et le fameux club d'hôtes… ) J’ai vraiment cru à un moment que ça allait mal finir…Le drama est porté par l’interprétation brillante des deux principaux acteurs. Kimura Fumino est d’une justesse parfaite, illustration de l’infirmité mentale que l’éducation à la japonais (ou à la coréenne, d’ailleurs !) peut infliger ! Ce que j’ai aimé, c’est la délicatesse avec laquelle le scénariste a écrit son « réveil » et sa prise de conscience de son besoin de liberté. L’autre personnage fascinant, c’est Kaoru, interprété magistralement par Raul ( Murakami Maito). D’après ce que j’ai lu ici et là, il est dans son naturel, car plus qu’acteur, je crois que c’est un showman, un animateur d’émission et de spectacles. Il a une façon superbe de jouer de son physique (1,92 m du genre filiforme) avec grâce et fantaisie, et j’ai mieux compris d’où venait son visage particulier : moitié japonais, moitié vénézuélien, il doit y avoir une goutte de sang indien Arawak !! Il peut-être très touchant, ou très manipulateur, deux facettes d’un homme resté enfant dyslexique incompris et méprisé, caché derrière le masque souriant du séducteur professionnel ! C’est elle qui, la première, ressentira une attraction amoureuse, sans doute parce qu’elle est plus âgée, mais lui ira de la fausse relation professionnelle à une tentation d’amour filial, mais comme elle le traite dans un rapport d’égalité en adulte responsable, ses sentiments vont évoluer vers un amour plus mûr.
Je pense que ce drama sort maintenant à cause de la nouvelle loi sur le divertissement que le Japon a émise en juin dernier, interdisant la « manipulation émotionnelle » des femmes, et les « techniques de séduction » en clair le mensonge et la tromperie ! Il faut être au Japon pour légiférer là-dessus et que ce soit nécessaire !! Bon courage aux flics pour distribuer les contraventions à ceux qui ne respecteront pas la loi !! C’est fort bien explicité dans le drama, d’ailleurs, qui se passe au moment de la promulgation de la loi.
Les personnages secondaires sont très bien, avec cependant un bémol : ils changent (en mieux) un peu trop vite et facilement, ce qui donne à la fin un aspect rapide un peu bâclé, genre « fin obligée »mais bon, ça passe quand même bien !!
J’aime aussi que la relation du couple principal, si elle est devenue claire et bien installée, ne donne pas de concrétisation lourde façon « engagement pour la vie et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » Il leur reste encore bien des problèmes à résoudre, mais l’avenir est lumineux et positif…pour le moment !
Dans l’ensemble j’ai passé un très bon moment, et j’aimerais bien découvrir Raul dans un tout autre genre de personnage, voir de quoi il est vraiment capable !!
Cœurs fragiles mais brûlant pour la musique...
Je n’y allais que d’une fesse, les histoires de Boy’s band ne m’intéressent que peu et je ne suis pas fan inconditionnelle de la Jpop ! Je ne connais partiquement pas le rock japonais, ni le rock en général d'ailleurs, Mais Takeru Sato...J'ai été vite conquise par les personnages, leur passion pour la musique, leurs failles et leurs secrets. J’ai aimé la façon dont ils s’apprivoisent peu à peu les uns les autres, et s’il y a une histoire d‘amour, elle reste extrêmement discrète, largement contrebalancée par l’amitié et la relation profonde qui s’établissent entre les membres du groupe. Ils sont très tactiles, d’ailleurs, pour des Japonais, ces musiciens ! Bon, il y a des moments où la réalité disparaît au profit d’une belle scène (le duo sous une pluie battante : qui jouerait sur un piano à queue sous un vrai déluge avec un son toujours parfait ? ou un concert sur une vedette qui avance sur la mer, et où sont les projecteurs, les amplis, et surtout c’est manifestement un son studio, en non plein air !) Mais en échange les scènes sont très jolies, et tout le drama est réalisé avec une recherche esthétique dans la lumière, la photo, le montage, ce qui lui donne une certaine qualité. J’ai beaucoup aimé aussi l’atmosphère des concerts, l’ambiance du milieu, et j’ai trouvé les chansons plutôt réussies ! (je rappelle que je n'y connais rien et que je maudis souvent les paroles dans les sous-titres !)
Parlons des acteurs et en particulier de Takeru Sato ! J’ai bien cherché et je n’ai trouvé aucune mention d’études musicales ou de participation à un quelconque boy’s band ! Eh bien, je vous assure que sa performance est absolument bluffante, aussi bien au micro sur la scène, qu’au piano, on voit réellement un chanteur ou un pianiste en pleine action. Et on peut en dire autant de Miyazaki Yu à la batterie. Toutes les scènes de concert sont très très bien tournées, très réelles et crédibles (pour moi ! je n'ai vu qu'un concert de X Japan il y a 15 ans...)
Au total j’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce drama qui n’a fait que renforcer un peu plus mon admiration pour Takeru Sato (je lui ferais bien son portrait, tiens ! Il a un visage aigu très intéressant !) et je le conseille(le drama !)surtout qu'il n’y a que 10 épisodes entre 45/50 mn chacun, 35 pour le dernier !
Une jolieromance intellogente et chaleureuse.
Honnêtement j’y suis allée parce qu’une amie me l’a conseillé mais surtout pour retrouver Yang Yang que j’avais beaucoup aimé dans « who rules the world » mais je m’attendais pas à autant aimer ce drama, moi qui fuit la romance en général ! Mais la romance ici ne tombe jamais dans la guimauve, ou dans le sirop, et les pièges habituels comme l’arrivée d’un(e) ex ou le « je t’aime mais je te quitte » sont habilement évités ou vraiment bien traités ! De plus nous avons deux univers différents : le divertissement avec Jingjing et l’aérospatiale pour Yu Tu ! on ne peut rêver plus différents ! Et justement le scénario sait y puiser les éléments qui permettront à chacun des héros de se poser les questions existentielles : un ingénieur salarié d’état peut-il se permettre de partager la vie d’une actrice célèbre et richissime ? ce sera l’occasion de se poser les bonnes questions, sur ce qui compte vraiment dans un couple ! J’ai adoré aussi les scènes dans les laboratoires de l’aérospatiale, ou des essais dans le désert, ça ouvre une autre vision de la Chine !! Il y a suffisamment de questions qui se posent pour qu’on ait des attentes, mais elles sont toujours judicieuses, jamais tirées par les cheveux et bien ancrées dans la psychologie humaine !Même si au tout début les discussion sur les jeux vidéos m’ont parues bien obscures, pour finir, l’essentiel était le suspense autour de la victoire ! D ‘ailleurs le langage des ingénieurs était tout aussi obscur mais l’importance était de savoir s’ils allaient réussir leurs essais ! La scène du lancement de la fin est vraiment superbe !
J’ai passé un excellent moment avec ce drama, plein de chaleur et de tendresse, sans mièvrerie et d’un ton assez réaliste malgré le choix des deux professions hors normes des personnages principaux.
Une femmemédecin légiste pour le Ministère de la Justice Impériale
J’ai trouvé cette idée de médecin légiste féminin sous la dynastie Tang intéressante et originale. Cela permet une intrigue policière ajoutée au côté historique et ses complots traditionnels.Par contre j’aurais aimé que les scènes de médecine légales ressemblent moins à celles d’aujourd’hui, et que le côté « médecine traditionnelle chinoise » soit plus exploité ! J’ai vu le coup où Chu Chu allait parler de fracture du crâne avec hémorragie sous-durale ! heureusement elle s’est arrêtée à « hémorragie dans la tête » le tout sur un corps datant de 5 ans… D’ailleurs tout se passe dans la parole, et entre les explications détaillées de Chu Chu et les longues déductions du prince de la Commanderie An on frôle l’excès par moment ! Mais l’action revient toujours au bon moment, et les relations entre personnages sont très intéressantes ! Il y a la classique bromance, une romance discrète et aimable, une autre plus humoristique , caractéristique des romances entre seconds rôles. Et il y a deux personnages à qui on a donné des personnalités originales inattendues, d’autant plus inattendues qu’elles passent comme très normales dans l’histoire ! C’est l’Empereur, qui passe tout son temps à faire des maquettes (maisons, palais, ville, montagnes…)et le Grand Eunuque qui, en dehors de comploter, consacre ses loisirs cachés à peigner ses cheveux et à poser fausse-barbe et moustache pour devenir le sosie de l’Empereur… ça lui donne une côté bizarre qui est bien soutenu par le talent de l’acteur !!
Le reste de la distribution est aussi tout à fait à la hauteur.
Je commence à avoir une petite expérience des dramas chinois, surtout historiques, et je remarque leur tendance à rappeler les traditions ancestrales tout en installant des personnages entrant directement en conflit avec lesdites traditions ! Et ce sont presque toujours des femmes !
J’ai trouvé la fin, le dernier épisode, un peu rapide au niveau de la conclusion des diverses intrigues entre les personnages mais bien dans le fil de l’histoire, même si par moment le fil narratif est une peu difficile à suivre !!
Au total j’ai passé un bon moment, mais je ne sais pas si j’aurais envie de le revoir !
Sujet bateau (identité usurpée) mais quel voyage !...
Dans un premier épisode assez confus car trop rapide et très chargé en évènements, on assiste au meurtre de Xue Fang Fei par son mari, qui l’enterre vivante… Puis on la retrouve dans un triste état au bord d’une rivière, sauvée par une jeune femme, Jiang Li, et sa suivante Tong’er. Jiang Li vit depuis 10 ans dans une sorte de communauté punitive brutale où elle a été enfermée petite fille par son père, sa belle-mère l’accusant d’avoir voulu la tuer, et d’avoir tué son frère !! Suite à la série de coups de bâtons reçus pour être sortie sans permission, Jiang Li meurt, en demandant à Xue Fang Fei de laver son nom et de l’innocenter ! A la suite de quoi, Fang Fei prend l’identité de Jiang Li et se débrouille, avec l’aide du duc Su (en lui forçant un peu la main) pour sortir de sa prison et rentrer dans la famille Jiang… Car Feng Fei/ A’Li a aussi l’intention de régler leur compte à ceux qui ont voulu la tuer et qui ont causé la mort de son père et son frère…Ce que j’en ai pensé :
Vous avez compris ? Moi non, et j’ai failli tout lâcher au premier épisode !!
Heureusement que je n’en ai rien fait, car là j’en suis rendue à l’épisode 22 et j’adore !!! C’est un des meilleurs dramas de ce style que j’aie vus !! Au fur et à mesure tout se met parfaitement en place, et le scénariste a soigneusement pris la peine de prévoir les critiques : Quoi ? Elle prend la place de l’autre, mais elle ne sait rien de sa vie ! Ah mais il y a Tong’er la suivante au grand cœur qui par amour de sa maîtresse morte va seconder parfaitement la fausse Jiang Li !
Mais on ne la reconnaît pas ? Et comment reconnaître quelqu’un qu’on a quitté depuis 10 ans à l’âge de 8 ans ? Par contre le mari, je ne vous raconte pas l’effet que ça lui fait, parce qu’il la reconnaît, lui, mais comment aller réclamer justice en disant : mais c’est ma femme que j’ai enterrée vivante ! Bien obligé de se taire, le gars !
Et tout le reste est à l’avenant, tout se tient parfaitement, en tous cas jusqu’au 22 !! Mais ça m’étonnerait bien que ça ne dure pas !
Alors j’ai voulu aller voir la fin, et j’ai cliqué sur le résumé de l’épisode 40 ! Je n’en dirai rien, rassurez-vous, sauf que j’ai été bien punie, que je n’ai rien appris, qu’il est exactement ce à quoi je m’attendais parfaitement banal et prévisible, sauf que comme toujours, c’est le chemin qui y conduit qui est passionnant !
Oubliez ce qui précède ! Maintenant je l’ai vu, l’épisode 40, et je n’en suis pas encore remise !! Cramponnée à mon accoudoir je n’arrêtais pas de dire « Oh ! Non !! Mais pourquoi ??? » Donc, vous vous en doutez, la fin prend aux tripes, avec des dernières images d’une très grande beauté, pouvant ouvrir des horizons heureux quand même si on y tient vraiment. Pour moi la conclusion tragique apporte au drama une grandeur et une réalité poignante, ce qui est un vrai changement de style, car pendant 38 épisodes les héros se sortent toujours de situations terribles, le tout accompagné de touches d’humour dans les dialogues (excellents !) ou dans les situations (voir le héros « tomber du ciel » comme une fleur dans la cour devant l’héroïne est très drôle !)
C’est pourquoi la chute est d’autant plus inattendue, mais à la réflexion, elle est dans la droite ligne de l’ensemble de l’histoire, très violente quand même, où les morts se succèdent, avec guerres, combats, empoisonnements et trahisons diverses, avec de la torture, qui s’arrête juste à temps, mais qui est bien là ! Et le fait que dans le tas il n’y ait pas que les méchants à souffrir donne encore une fois plus de poids et de crédibilité à l’ensemble.
En plus d’un scénario très bien construit les personnages sont aussi très vraisemblables, avec des zones d’ombre, des contrastes et des profondeurs inattendues ! Quand on sait ce qu’à vécu la Princesse, on la déteste un peu moins, on la comprend un peu plus. Et le dégoût qu’inspire le mari se tempère de pitié : tout le monde ne naît pas avec l’âme et la force de caractère d’un héros !
Parlons un peu du couple principal : il est superbe ! Pas de niaiserie, pas de cucuterie, mais dès le début, une attirance nette, qui n’efface pas les nécessités des manipulations, de part et d’autre, chacun utilisant l’autre au mieux de ses intérêts et sans faux-semblant ! Mais l’héroïne a été mariée, et amoureuse, donc l’amour elle connaît, et ça se sent dans sa façon de traiter avec le Duc ! Dans les dialogues, qui suggèrent des duels au fleuret moucheté, il y a de très jolis sous-entendus, de la sensualité, et le fait que le baiser attendu n’arrive que très tard ne change rien à la tension amoureuse bien sensible entre eux ! Le rapport entre les deux héros est très moderne, et d’ailleurs son comportement à elle aussi : très étonnant dans le contexte historique de voir une supposée jeune fille sortir seule, même la nuit, aller rendre visite à un homme sans chaperon et être très libre de ses mouvements ! Pourtant cela ne m’a pas choquée, le drama se ressent comme un tout cohérent et nul besoin de perte de mémoire ou de chute d’une falaise pour entretenir un suspense jusqu’à la dernière minute !
Les acteurs sont tous parfaits, les principaux comme les secondaires ! La réalisation est classique, la complexité de l’histoire le demande, les combats sont très bien faits, très réalistes cependant !
Vous le comprenez : j’ai adoré ce drama ! Je voulais le reprendre aussitôt après mais, maintenant, avec le nouvel éclairage que lui donne la fin, je vais attendre un peu, mais il ne fait aucun doute que je vais le revoir, et le revoir encore…
Psychiâtre et Joseon : 2 mots incompatibles, d'où ma curiosité !
C’est un drama en dents de scie ! Il y a de très bonnes idées, de gros défauts et des ruptures de rythme désolantes !Il faut dire de suite que le côté historique ne sert qu’à donner costumes et décors et à créer un décalage intéressant et amusant entre la « médecine du cœur »(embryon de psychiatrie)et la médecine traditionnelle de Joseon. Cela permet aussi de rappeler la condition désastreuse des femmes sous Joseon, dont les traces perdurent encore.
J’ai failli 2 fois le lâcher, puis en y revenant je passais 2 ou 3 épisodes avec plaisir pour me reposer la question de continuer ! Pourtant dans l’ensemble je donnerais quand même un avis positif, parce que les personnages sont bien écrits, avec une personnalité moderne créant un contraste avec le fond historique (Confucius and Co…) et que le ton de comédie est présent la plupart du temps, la romance assez drôle par son côté résolument chaste (le veuvage…!!) ! Comme pour « Dearest » c’est en fait un drama de 22 épisodes coupé en deux, ce qui est dommage c’est que certains personnages disparaissent alors qu’on aimerait les voir reparaître un peu!
C’est très feel-good par l’ambiance du groupe formé autour du Docteur Gye, parfaitement interprété par Kim Sung Kyong, et du Dr Yoo, l’excellent Kim Min Jae ! Une remarque positive particulière pour Kim Hiang Gi (Mlle Eun Ho) qui sait donner intelligence et finesse au personnage souvent falot de la Jeune première, ici plus réfléchie et mature que le Dr Yoo, un peu enfant gâté parfois ! Et pour une fois, c’est reposant un visage qui n’a pas été formaté à la mode par la chirurgie !!
En conclusion, c’est un bon moment à passer quand même !!
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